American Psycho (Blu ray)

Kenzo

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Si le Blu-ray ne sort qu'aujourd'hui en France, il est pourtant disponible depuis 2007 aux Etats-Unis. Metropolitan qui est en partenariat avec Lionsgate en reprend directement le matériel, malgré les améliorations techniques éprouvées depuis et un master qui n'était déjà pas il y a cinq ans à la pointe de la technologie. La copie pourrait cependant faire illusion avec sa netteté constante, ses contrastes solides et surtout l'amélioration évidente du détail et de la profondeur de champ par rapport au DVD classique. Reste que le transfert fourni ici a manifestement été bricolé à l'ancienne, certains plans laissant encore apparaître un grain trop présent (étonnant pour un film d'à peine 10 ans), des noirs qui tirent vers le gris à quelques occasions et surtout des images étalonnées avec un réducteur de bruit trop marqué ajoutant un étrange halo autour des personnages. Le visionnage n'est jamais gâché par l'expérience, mais pour un film si récent, le travail aurait pu être bien plus impressionnant et constant.

Son :
Petite spécificité locale, American Psycho est visionnable avec des mixages DTS-HD Master Audio 5.1 française et anglaise. Rien de bien renversant à l'arrivée, l'essentiel du travail sonore restant frontal, travaillant la balance gauche-droite lors des dialogues, laissant en retrait les ambiances urbaines. Les seuls séquences où l'amplitude prend le large, jouant avec un écho enveloppant, interviennent lorsque la musique est poussée au maximum : dans la boîte de nuit les basses rebondissent avec fièvre, tandis que dans l'appartement de Bateman, la New Wave trouve une restitution joliment électrique.

Interactivité :
Pas facile de trouver dans la section bonus des explications quant à distanciation constante vis-à-vis du roman original. La réalisatrice se montre ainsi particulièrement timide dans son commentaire audio, préférant expliciter certains choix techniques plutôt que de revenir en profondeur sur le sens du long-métrage. Pas grand chose non plus à piocher du côté de la featurette d'époque, heureusement contrebalancée par un vrai making of (Le Journal d'un tueur), très découpé certes mais qui permet (entre autres) aux acteurs d'élaborer un portrait de leurs personnages et d'évoquer leur vision du film. C'est sans doute là, en creux, qu'il est possible de trouver une raison à certains choix artistiques, tant chacun semble y voir un éclairage biaisé des années 80's mais aussi de Wall Street, du féminisme, du libéralisme ; une œuvre crue ou une comédie. Trop d'angles d'attaques sans doute, qui peuvent expliquer l'éviction des quelques scènes coupées fournies en bonus. Courtes, elle se concentrent pour moitié sur la sexualité brutale et pathétique de Bateman, tandis que les deux autres ajoutent à l'étiolement de cette ''société parfaite''.