Watchmen [2009]

[Lorenzo007]

Enfin vu !

ATTENTION SPOILERS !!!

On est loin d'être devant un film de super-héros proprement dit, Watchmen n'est autre qu'une peinture sociale de l'Amérique nixonienne des années 80 sur fond d'héroïsme avec des justiciers masqués comme personnages centraux. L'introduction donne le ton pour la suite : noir, opressant, violent, très stylé graphiquement et une maîtrise technique irréprochable. Rien de tel que la voix off de Rorschach pour introduire les autres personnages, qui seront archi-développés pendant 2h40 car Zack Snyder fouille dans leur passé, ne montrant au spectateur que leurs souvenirs les plus noirs. Et il faut dire que le cinéaste n'y va pas avec le dos de la cuillère : viol de la mère de Miss Jupiter, meurtre d'une Vietnamienne enceinte dans un bar, le premier "meurtre" de Roschach (quand on pense à ce que la "victime" a commis, on ne peut que s'extasier devant cette vengeance), la transformation de John en Dr.Manhattan, etc...

Contrairement à l'abominable 300, Snyder a retrouvé une grâce cinématographique inespérée en abusant beaucoup moins des ralentis lui préférant une mise en scène quasi contemplative assurant une immersion totale dans cette histoire passionnante. A la fin, il est difficile d'être rassasié et la version longue s'avèrera nécessaire pour que le plaisir soit encore plus grand.
Sans conteste l'une des plus belles réussites de cette année 2009.
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Les critiques presses ne savent pas de quoi elles parlent, elles méritent que je leur donne des leçons de cinéma !

[Le Messin]

Dans Watchmen, chaque super héros est différent dans ses réactions et il y a aussi ce côté vraiment sombre qui prédomine, c'est ce qui m'a plu tout de suite. [/quote]


Sur le plan philosophique, le super-héros actif est un justicier, qui vient, le plus souvent, palier les défaillances des institutions chargées de combattre la criminalité.

C'est un concept qui va largement plus loin que l'auto-défense et se conçoit plus aisément dans une société pervertie où les carences du système peuvent être très fortes, que ce soit du fait d'une police corrompue ou inefficace, soit d'une justice considérée comme laxiste.

Dans une culture comme celle des U.S.A., fondée sur le mythe westernien du héros solitaire sauvant la veuve et l'orphelin, ce concept est presque naturel, tellement qu'il n'y a que dans les blockbuster ricains qu'un héros sauve le monde avec deux bouts de ficelle ...