The Beatles : Anthology

[Pat 17]

Fini aujourd'hui :



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Malgré que je sois un des vieux du forum, je suis encore trop jeune pour avoir connu le phénomène Beatles quand il a eu lieu : j'avais juste 6 ans quand ils se sont séparés, et mes priorités du moment étaient totalement autre à l'époque...

J'ai fait connaissance avec les fabulous four dans les années qui ont suivi, d'abord par les albums que ma grande soeur écoutait, et puis quand je suis devenu étudiant, par les fameux albums bleu et rouge que je me repassais en boucle pendant des heures et des heures... Il me semble bien que les deux doubles 33 tours traînent encore quelque part...

Autant dire que quand j'ai vu le coffret aux Emirats, peu de temps après mon arrivée, j'ai sauté dessus : enfin j'allais en savoir plus sur le groupe qui m'avait accompagné tout au long de mes études supérieures...

C'était en 2003. Je viens de finir le dernier des 8 épisodes aujourd'hui. Autant dire tout de suite que l'attente n'a pas été récompensée... remettant toujours à plus tard le visionnage des épisodes successifs

Pourtant, ce coffret est un tour de force : d'avoir réuni les Beatles (du moins les 3 survivants au moment du tournage, dans les années 90), leur producteur, agent publicitaire...

La qualité est aussi correcte, si l'on gare à l'esprit que les archives datent des années 60. L'image est potable (les derniers volumes peuvent même être projetés). Le son est très bon : trois pistes disponibles, toutes en VO (dans l'édition achetée à Abu Dhabi), dont une DD 5.1, une DTS 5.1 et une en PCM. C'est d'ailleurs cette dernière que j'ai privilégié : car si les pistes multicanales offrent plus de dynamique, elles ont un son aussi plus Beatles qui est un peu fatiguant à la longue : aigus trop présents, donnant une sonorité un peu acide. La version PCM est un peu moins détaillée, mais plus agréable à l'oreille.

Les 8 épisodes, totalisant 9 heures de programme, correspondent à un découpage chronologique de la période Beatles, de la formation du groupe au tout début des années 60, alors qu'ils jouaient clandestinement dans des bars minables en Allemagne, à leur dissolution au faîte de leur gloire en 1969. C'est un mélange d'archives vidéo (beaucoup de concerts, d'interviews, d'émission télé, d'extraits de JT) entrecoupées d'interviews donnant force détails, anecdotes, analyses. Bref, les Beatles vus par les Beatles.

Il y a des choses extraordinaires dans ce programme. Les concerts, pour ne parler que d'eux : des dizaines de milliers de personnes (notamment aux USA), et finalement, ainsi qu'ils le soulignent, personne qui ne peut entendre la musique : le public, parce que le son était largement couvert par l'hystérie collective, mais aussi les musiciens, car ils n'avaient pas de retour. C'est quand même impressionnant d'imaginer que des milliers de personnes assistaient à un concert que personne ne pouvait entendre.

Il y a aussi l'ambiance : véritable tour de force que celui d'arriver à retracer l'humeur du temps à 40 ans de distance. Nous sommes tellement loin aujourd'hui de l'optimisme des sixties...

Alors, un bon programme ? Pour moi, je n'irai pas jusque là : l'anthologie a un sentiment d'inachevé, alors même que son titre se veut définitif. Par la méthodologie, pour commencer : en donnant la parole à George, Paul et Ringo, l'on dispose d'un témoignage exceptionnel ; mais l'on n'a qu'une vision des faits, celle qu'ils veulent bien nous donner.

Difficile en effet de donner pleinement crédit à ces musiciens exceptionnels, qui parlent d'eux-mêmes des dizaines d'années après les faits ; c'est trop lisse, trop parfait. Tout ce qui dérange ou presque est gommé, pour donner une impression de respectabilité là où les Beatles, en avant sur leur époque, jouaient volontiers de la provocation. Les déclarations faites sur la drogue notamment, où l'on pourrait finir par croire qu'il ne s'agissait que d'une expérience ou deux, alors même qu'après leur séparation, les anciens membres défrayaient la chronique en raison des quantités importantes de stupéfiants découverts dans les différents aéroports fréquentes...

La seule période qui était rendue avec une véritable émotion était celle de la séparation : la tristesse était visible sur les visages, alors même que les souvenirs liés à l'enregistrement des deux derniers albums défilaient dans leurs pensées. Pour le reste, cela manquait trop de perspectives, d'approche critique.

De la même façon, l'arrivée de Yoko Ono, future épouse de John Lennon, a été présentée de façon furtive, alors même que pour beaucoup, c'est sa présence qui a précipité la fin du groupe. Mais la même Yoko étant créditée dans le générique de la série, il devait être difficile d'aller trop loin...

Un sentiment d'inachevé au final : des bons moments, mais l'impression que beaucoup reste à dire sur ce groupe mythique. Ou, peut-être, pas forcément grand chose de plus, mais le dire différemment : interviewer des fans de l'époque, présenter de manière plus critique les faits marquants de cette période, bref, éviter de tomber dans le travers du panégyrique...

Une satisfaction en revanche : celle de m'être cantonné dans les albums rouge et bleu : les quelques chansons qui n'y figurent pas, et qui sont reprises dans la série, ne sont clairement pas du même niveau...

[max zorin]

Ton CR me donne envie bien d'acheter ce coffret, mais je sais que je mettrai 10 ans à le visionner!
Malheureusement, je n'ai pas vraiment le temps de visionner des documentaires en dvd, je me limite à quelques dvds de concert. En général, à la maison, je préfère écouter les albums studio. Les concerts, j'essaie de les voir live.

Évidemment, en ce qui concerne les Beatles, ca n'est pas possible, mais à ma connaissance, il n'existe pas d'enregistrement de concert dans sa totalité, seulement des extraits qu'on trouve entre autre sur ton coffret.

D'ailleurs, comme toi, j'ai longtemps limité mon horizon musical Beatle aux compilations rouge et bleue. Il y a peu, je me suis procuré toute leur discographie et j'ai été surpris de découvrir des morceaux magnifiques inconnus du grand public, surtout sur dans la deuxième partie de leur discographie (à partir de 1967). D'ailleurs, préférant cette partie de leur discographie, j'ai renoncé à la découvrir live car, comme chacun le sait, les Beatles ont arrêté de donner des concerts justement à cette période-là. Il n'y a donc que peu d'enregistrements disponibles.

Je ne suis pas un super fan des Beatles, je préfère le tonus des Stones par exemple, mais je dois dire que j'aime bien m'écouter un de leurs albums de temps en temps.

En tout cas, merci d'avoir attiré notre attention sur ce coffret indispensable pour tout fan qui se respecte.
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And did we tell you the name of the game, boy?

[Syl]

[max zorin]

Syl:

[Syl]

Vivement les rééditions des CD (pour mémoire, la seule et unique édition des Beatles en CD date de 1987...) !!!

[max zorin]

Bah moi, je me suis racheté il y a peu leur discographie (studio) en vinyl. Excellent! Quel pied! Le son des vinyl permet quand même une expérience Beatles plus dense, plus vivante.
Pour moi, il n'y aura pas de réinvestissement dans les nouvelles éditions cd.
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And did we tell you the name of the game, boy?

[Syl]

Pour moi la question ne se pose pas, je rachèterai. J'espère simplement qu'Apple saura être à la hauteur de l'attente des fans, avec des éditions de qualité tant dans le son (un minimum) que dans le packaging. Les rééditions du catalogue de George Harrison devraient servir d'exemple, mais avec Apple, on n'est sûr de rien (que de trésors qui dorment dans les archives...).

[max zorin]

D'ici qu'ils nous sortent pas ca en mp3... Ils en seraient capables!
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And did we tell you the name of the game, boy?

[Syl]

Ce qui est sûr, c'est que le catalogue remasterisé sera bientôt disponible en téléchargement pour l'IPod... d'Apple, suite à la longue bataille juridique que se sont livrées les pommes anglaise et américaine.

[max zorin]

Venant d'apple ca m'étonne pas. Mais la réédition cd devrait se faire, j'ai lu un interview de McCartney qui confirmait avoir bossé sur ce projet.
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And did we tell you the name of the game, boy?