Les Apparences/Gone Girl (David Fincher)

[Hans Landa]

[Guinness60]

Bah t'irais voir le film tu comprendrais son choix du carré parfait.

Je ressors de Gone Girl.

Chef d'œuvre.

Voilà.

[Hans Landa]

[Guinness60]

Le carré ça représente la prison émotionnelle où se trouve le fils et la mère. Ça repasse a un format normal quand ils se sentent bien.

Je crois qu'on appelle ça de la mise en scène.

Fin bref on va pas empiéter sur le sujet Gone Girl.

[Guinness60]

Gone Girl aurait pu être une nouvelle adaptation banale d'un romain à succès. L'exemple de "Avant d'aller Dormir" est tout trouvé pour exprimer ce risque de voir un roman accrocheur vidé de toute sa substance.




Mais ici non, Fincher est aux manettes. C'est pour moi le cinéaste qui m'aura le plus touché avec Malick, depuis que j'aime le cinéma. Je préfère même le Fincher d'aujourd'hui, celui de Millenium, celui de Benjamin Button...
Certains pourront le trouver apaisé mais c'est bien là une immense erreur.

Il n'y a qu'à rester un instant devant les splendides images de Millenium ou encore de ce dernier long, Gone Girl, pour voir que le Fincher d'aujourd'hui fait encore plus ressortir les sentiments poisseux de notre société contemporaine.



Ici donc, Fincher s'attaque au mariage. Et sans bien sûr trop en dévoiler sur l'intrigue tellement celle ci regorge de rebondissements, je ne prends pas trop de risque en disant que le mariage est ici développé dans sa vision la pessimiste, nihiliste et vicieuse.
Les faux semblants, les apparences sont ici passées dans un cocktail infernal qui rend le tout extrêmement sombre et délicats à visionner.
C'est bien simple, pour moi Fincher n'a jamais été aussi profond dans la psyché humaine et il ressort ce qu'il y a de plus noir et malhonnête de certains de ses personnages. Ben Affleck est ici génial, filmé par Fincher comme le "côté mou de la masculinité".
Le mari qui laisse échappé son mariage dans toute sa splendeur. Et puis il y'a Rosamund Pike, sublime, étrange, qui berce le film de sa voix tout au long de l'écriture de son journal intime.
Le réalisateur avait sublimé Rooney Mara dans son précédent film, il décuple encore plus la beauté de son personnage féminin, pour ce qui fera date dans la filmographie du bonhomme.

On a aussi déjà tant de fois parlé de l'image chez Fincher mais comment ne pas s'extasier une fois de plus sur le travail de Cronenweth.
Couleurs, textures, tout est fait ici pour magnifier le travail de mise en scène du réalisateur.
Pas un seul plan en trop, une caméra posée qui embrasse ses acteurs et accentue parfois le sentiment de malaise, aidé une fois de plus par la sublime bande son de Atticus Ross et Trent Reznor.
Tout en continuité par rapport à The Social Network et Millenium, le duo livre encore ici un travail impeccable, offrant à l'instar du morceau représentant le viol dans Millenium, un sommet de tension et d'angoisse.

Le réalisateur s'attaque aussi aux médias de masse, venu ici chercher on pas l'information mais de la chair fraiche, coute que coute.

En prime le réalisateur offre ici sa fin la plus dérangeante, qui laissera le spectateur le souffle coupé devant tant de noirceur.

Un grand film, d'un réalisateur intouchable, porté par des acteurs dont le jeu n'aura jamais semblé si pur.

[Sypnos]

Un Fincher d'un excellent crû entre Thriller parfaitement huilé et étude de caractères du couple et du mariage.

Du grand art porté par un casting d'une grande justesse.

[Mathieu93]

Salut,
Avec un twist final surprenant, Gone Girl ne m’a pas laissé de marbre. En effet, j’ai adoré la mise en scène et le déroulement de l’histoire. Le long métrage où la tension monte petit à petit est juste magnifique. Qui plus est, le casting m’a beaucoup plu ! À découvrir…
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Mathieu93