Le Glaive et la Balance [Blu Ray]

Lorenzo007

Trois hommes sont arrêtés et suspectés d'avoir enlevé et tué un petit garçon en plus d'avoir demandé une rançon à sa richissime maman.
Cayatte revient donc avec un "film justice", en appuyant encore plus sur le thème omniprésent du Dossier noir,à savoir la présomption d'innocence. Parmi les trois suspects, deux d'entre-eux seraient coupables, et le troisième serait innocent. Il est judicieux d'utiliser le conditionnel, tant Cayatte, par un scénario finement écrit et une mise en scène fabuleuse, doublée par une atmosphère tendue, va interpeller le spectateur afin qu'il se transforme en juge, et éventuel bourreau en cas de culpabilité évidente.
Si notre imagination se révèle bouillonnante pendant la deuxième partie (le film met du temps à démarrer par la présentation de ses trois protgaonistes), Cayatte en profite pour pousser un sacré coup de gueule, et pas des moindres. Le peuple scande "à mort", à cause d'une presse manipulatrice et d'une justice aveuglée par la solution extrême, sans avoir la moindre preuve tangible de culpabilité.

En tant qu'ancien avocat, Cayatte va même jusqu'à filmer une longue scène de délibération, dans laquelle les jurés n'arrivent à se mettre d'accord sur le verdict à prononcer. Certains se montrent radicaux, d'autres sont plus mesurés. Cela donne une séquence angoissante mais tellement riche dans son écriture que le film vaut la peine d'être visionné uniquement pour cela.
Cayatte conclut son film par une note d'espoir, hélas de courte durée, afin d'estomaquer le spectateur de par sa brutalité, pour que nous nous posions la question suivante : qui est réellement coupable ?

Le trio d'acteurs est excellent, trois caractères différents, trois coupables idéaux, trois innocents indéniables. Anthony Perkins n'est pas doublé et se montre juste et digne, Brialy est fabuleux en escroc, et Salvatori est génial en suspect taciturne.

Image et son :

Aussi bon que Le dossier noir et Le miroir à deux faces, il suffit juste de préciser qu'il est en Scope.
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Les critiques presses ne savent pas de quoi elles parlent, elles méritent que je leur donne des leçons de cinéma !