Test MITSUBISHI HC 3200

[Projo’s Lair]

TEST MITSUBISHI HC 3200

Introduction :

Face à la marée croissante des projecteurs DLP full HD positionnés à moins de 1000 euros et avec un HC 3800 ne creusant pas la différence à l'image et surtout affublé d'un tarif de 1390 euros, mitsubishi se devait de réagir. Un coup de peinture blanche, une durée de garantie qui passe de 5 ans (HC 3800) à 2 an (HC 3200), une luminosité en baisse mais surtout un nouveau prix de 890 euros et voilà que la firme aux trois diamants se repositionne face aux concurrents Vivitek, Samsung, Optoma et BenQ.

Nous allons nous intéresser à détailler les différences entre le HC 3800 et le HC 3200 avec ce nouveau banc d'essai.


Spécifications constructeurs :



Caractéristiques constructeurs :

Affichage
Technologie DLP
Technologie écran (DMD) : 0.65, Aspect ratio 16:9
Résolution : 1920 × 1080
Système de réflexion DMD

Objectif
Zoom / focus : 1,5 / manuel
Longueur focale : 20,6 - 30,1 mm
Lampe : 230W (mode standard), 190W (mode éco)
Système optique : séparation des couleurs Time-Division
Roue chromatique : RGB RGB / 6 segments
Profondeur foyer : 127 - 762 cm

Images
Luminosité : 1100 lumens
Taux de contraste natif : 2900:1
Taux de contraste ANSI : 600:1
Résolution PC : VGA 640 × 480 jusqu'à 1600 × 1200
Fréquence de balayage horizontal :15 - 80 kHz
Fréquence de balayage vertical : 50 - 85 Hz
Formats de l'image : NTSC, NTSC 4.43, PAL, PAL-M Pal-N, SECAM, PAL-60

Compatibilité vidéo
480i/p
576i/p
720p
1080i 60/50 Hz,
1080p 60/50/24 Hz
Compatible PC et MAC

Entrées
1x D-Sub 15 broches (VGA)
1x HDMI 1.3
1x Composite
1x S-Vidéo
1x Composantes
1x RS-232C

Fonctions de confort
Fonction réglage gamma : auto/sports/vidéo/cinéma/utilisateur1/utilisateur2
Correction électrique de trapèze (verticale) : + / - 15°

Généralité
Alimentation : 100 - 240V (AC), 50/60Hz
Consommation : 330 Watts (0,5 Watts)
Accessoires fournis : cordon d'alimentation, télécommande, piles AA, câble RGB, protection lentille

Dimensions (L x H x P) : 129 × 270 × 345 mm - Poids : 3,6 kg


L'appareil :










Les commandes déportées sur la coque





Les commandes du zoom et du focus manuels :



Le panneau de connectique avec une seule entreé HDMI :




Présentation vidéo :

http://www.youtube.com/watch?v=1axl8G_7B7c

INSTALLATION :


Avec le HC 3200, nous sommes dans le domaine du projecteur de premier prix, donc n'espérez pas voir un lens-shift ou une motorisation électrique de l'optique. Le zoom et le focus sont ici manuels. Cette absence de lens-shift est en partie contrebalancée par un rapport de zoom de 1.5 concrètement pour une image de 2 mètres de base il vous faudra un recul minimum de 2m86 et 3m60 pour 2m50 de base.

En revanche, ce projecteur est doté d'une autre particularité, un fort décalage de l'image (offset) dont il faudra tenir compte au moment de son installation. Nous conduisons l'ensemble de nos tests à partir d'une table basse faisant face à un écran dont la base de 2.20 est positionnée à 45 cm du sol. Dans cette configuration, tous nos projecteurs sont posés sur la table, l'offset du HC 3200 nous a imposé un placement au sol pour pouvoir faire correspondre l'image à l'écran.




Concrètement à partir du niveau de l'horizontale, la base de l'image projetée par le projecteur sera positionnée avec un décalage vertical positif de 50cm.

Les commandes manuelles de zoom et de focus sont positionnées sur le haut de la coque de l'appareil. Le refroidissement de la lampe s'effectue par des ouvertures latérales, si elles laissent passer l'air, elles permettent également à la lumière de s'échapper par les côtés.

Pour l'usage en salle dédiée, il y a un élément important à prendre en compte, la fuite de lumière par les côtés, petite démonstration visuelle :

Jour :



Nuit :








Pour la télécommande et les menus nous reprenons nos photos réalisées à l'occasion du test du HC 3800 puisque tout est à l'identique.


MENUS :

Fondés sur une architecture propre à MITSUBISHI, ils n'ont pas évolué depuis le HC900 et s'ils ne sont pas d'un design particulièrement recherché, ont le mérite d'être clairs et bien agencés.

Les menus :














4 modes de gamma et de couleurs préréglés en usine sont disponibles : Auto, Sport, vidéo, cinéma et quatre modes de couleurs : bas, moyen, haut et haute luminosité. A ces réglages d'usine il faut rajouter 2 modes utilisateurs permettant de sauvegarder ses réglages.

Nous avons sélectionné le mode gama cinéma, positionné entre 2.1 et 2.2.
.

RESULTATS :

BRUIT DE FONCTIONNEMENT :

Nous avons positionné notre sonomètre à 50 cm. De l'appareil au niveau de notre position de visionnage, nous avons obtenu les résultats suivants : 33db mode lampe bas, 38 db mode lampe haut.

NETTETE/PIQUE :

Le mitsubishi HC 3200 est équipé d'une puce DLP 0.65 pouces, nous avons déjà évoqué aux travers de nos différents tests, la différence de netteté par rapport aux puces DLP 0,95. Le constructeur met en avant la qualité de son optique qui lui confèrerait un avantage sur ses concurrents. En mode finesse 0, l'image est trop douce à notre goût même sur sources blu-ray 1080p. Pour contrebalancer cette molesse il convient de pousser le réglage de finesse sur 2, mais ce surcroît de netteté s'accompagne d'un léger grésillement à l'image perceptible sur fond clair.


COLORIMETRIE ET GAMMA :

Les résultats usines les proches de la norme (très proches au demeurant) sont obtenus avec le mode gamma cinéma, température couleur moyen :

Le delta E avoisine les 2.









CONTRASTE ET LUMINOSITE :

Le 3200 est équipé d'une puce DLP Dark chip 2, le contraste natif plafonne dans le meilleur mode à 1640:1.

Luminosité :

187 lux calibré mode lampe bas brilliant color off soit 393 lumens
240 lux calibré mode lampe haut brillant color off soit 505 lumens

220 lux calibré mode lampe bas brilliant color on soit 463 lumens
300 lux calibré mode lampe haut brillant color on soit 631 lumens


Le diagramme CIE dans l'espace de couleur HDTV est décalé, le CMS interne ne permet pas de revenir sur la référence.



IRIS FIXE :

Aucun dispositif de ce type à l'horizon.

FLUIDITE :

Gros point fort de ce modèle, le mitsubishi hc 3200 gère à la perfection les sources 1080p24.

ARTEFACTS DLP :

Deux problèmes sont visibles sur l'image du petit dlp mitsubishi, le premier évoqué plus haut est lié à l'amplification de la netteté et l'apparition de grésillements.


Exemple des grésillements, regardez le ciel en haut à gauche :




Le second est beaucoup plus problématique et vient justifier notre appréciation globale sur cet appareil. Il est étonnant de constater que ce projecteur souffre d'une dérive notable de la couleurs, un fond rosé est visible sur mire de gris.






Ce défaut dénommé shading et que l'on retrouve normalement sur des projecteurs à technologie lcd est une première sur un DLP.

Compte tenu de l'importance de ce phénomène qui n'est pas limité à notre seul exemplaire, nous ne pouvons recommander ce projecteur. Après les défauts d'extinction ayant entaché la commercialisation du HC 3800, la firme aux trois diamants semblent collectionner les défauts de fonctionnement sur ses modèles d'entrée de gamme. Un comble pour les partisans de la projection de la DLP censée être épargnée par les problèmes de shading.

Toujours dans l'évaluation de l'objectif et de l'uniformité de l'image, nous avons également mis en évidence dans un quart supérieur droit un défaut d'éclairement visible sur mire noire. Bref un cumul de souci ayant un impact visible à l'écran.


RENDU SUBJECTIF DE L IMAGE :

Sources SDTV :

Les dvd et les sources en résolution standard ne sont pas à la fête avec le traitement vidéo interne du projecteur, il manque un traitement vidéo digne de ce nom. La conséquence directe étant qu'il vous faudra relier en HDMI, le diffuseur à une source de qualité pour palier à la mise à l'échelle médiocre. Nos scènes de tests sur RAMBO 4 démontrent qu'il vaut mieux laisser la source effectuer la mise à l'échelle en 1080p et nourrir le diffuseur principalement avec des sources de qualité pour en tirer les meilleurs résultats.

SOURCES HDTV :

Pour rehausser une image trop douce pour un DLP (un comble !), il convient de jouer avec le réglage de netteté mais en engendrant les fourmillements évoqués plus haut. Le gain espéré du passage en résolution 1080p n'est malheureusement pas au rendez-vous.


MATERIEL DE MESURES :

Logiciel de calibration HCFR
Sonde EYE ONE DISPLAY
Luxmètre
Sonomètre

CONCLUSION

UPSCALING : 1
ERGONOMIE : 2
REGLAGES : 4
BRUIT DE FONCTIONNEMENT : 4
CONNECTIQUE : 3
24P : 5
FLUIDITE : 5
COULEURS : 4
CONTRASTE : 2
NOIRS : 2
DEFINITION : 1

- 10 Points pour les problèmes de shading et d'uniformité

TOTAL : 23/55


Nous avons aimé :

La qualité de fabrication et l'aspect laqué de l'appareil
Les nombreux réglages de couleurs
La fluidité
Réglages usine

Nous avons regretté :

défaut d'uniformité et d'éclairement (inadmissible)
luminosité en retrait sur la concurrence
piqué
offset trop important
cms inopérant

En conclusion :

Une énorme déception que ce HC 3200, plusieurs raisons à ce constat : un shading important qu'on espère éviter en optant pour un projecteur DLP, un comble encore une fois. Seconde surprise, le relatif manque de piqué face à la concurrence et l'obligation de jouer sur le réglage de netteté et les défauts qui en découlent.
Une luminosité en retrait face aux modèles de BenQ, Vivitek. Reste au bénéfice de ce projecteur d'entrée de gamme des outils de gestion de la colorimétrie nombreux et quasiment inutiles au vu des bons réglages d'usine et surtout une fluidité exemplaire.
Malgré ces points forts nous ne pouvons vous recommander ce projecteur, les défauts évoqués en première partie de cette conclusion sont inadmissibles même pour un projecteur d'entrée de gamme. Encore une fois la concurrence est positionnée au même tarif mais avec des résultats beaucoup plus homogène.
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