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La projection pour les Nuls

 
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Ohm ciné



Inscrit le: 11 Jan 2010
Messages: 1

MessagePosté le: Lun 11 Jan 2010 21:39    Sujet du message: La projection pour les Nuls Répondre en citant

edit : je poste ce topic ici aussi pour en faire profiter au plus grand nombre. Les balises de taille de texte sont différentes, je les corrigerai plus tard. a+

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Salut à tous,

Ce post est donc destiné aux nouveaux-venus dans la projection, non pas que je sois expert en la matière, mais comme ce sont souvent les mêmes questions qui reviennent, je me suis dit qu’un petit topic récapitulant les différentes étapes dans le choix d’un équipement et rappelant brièvement les notions principales à retenir ne serait pas du luxe. Les pros pourraient aussi y laisser leur astuces en tout genre… Que ces derniers n‘hésitent pas à me corriger au cas où!

Si vraiment vous n’y connaissez rien en projection, vous allez être surpris : aujourd’hui pour le prix d’un écran plat bon marché on peut trouver d’excellents projos 720p et pour celui d’un écran plat du genre 2000 euros on peut acquérir un projo full hd et son écran. Dans des conditions optimales (salle de projection la plus obscurcie possible), on peut affirmer sans risque que l’image obtenue sera au moins aussi bonne… Vous allez voir, c'est plus simple qu'il n'y paraît.


Nous allons donc aborder :

- le choix de la pièce de projection (I)
- le choix de l’écran (II)
- le choix du projo (III)
- ce qu'il faut savoir sur la calibration (IV)
- quelques infos sur la lampe (V)



I - Choisir la pièce de projection et déterminer ses caractéristiques



Pour mieux comprendre les différences entre télévision et projection, on peut utiliser une analogie incorrecte mais simplifiant la représentation : tout se passe un peu comme si le spectateur se trouvait dans la télévision. Il regarderait alors l'écran de l'intérieur et le projecteur ferait office de tube cathodique (ou de dalle lcd). Or dans une télé tout est conçu pour l'image : un environnement noir sans papiers peints ni fenêtre ou autre élément d'une pièce à vivre. Il faut donc trouver quels sont les projecteurs et les écrans pouvant correspondre aux dimensions de votre pièce, pour que l'image soit parfaitement cadrée, tout en donnant le meilleur résultat possible en fonction de cet environnement (d'où l'intérêt d'une salle dédiée). D'ailleurs une variante appelée "rétro-projection" consiste à dédier une partie de la salle, dans laquelle le vp (vidéo-projecteur) sera plongé dans le noir et réglé pour projeter l'image à l'envers sur un écran spécial, le spectateur pouvant alors la regarder de l'autre coté. C'est en fait une grosse (énorme) télé.


1 - Salle dédiée ou pièce à vivre ?

Ainsi, comme dans l’audio, il faut considérer l’ensemble des éléments qui vont constituer la chaîne vidéo, la qualité globale dépendant du maillon le plus faible. Et donc en premier lieu, la salle de projection : sera-t-elle dédiée ou faudra-t-il composer avec des murs clairs et autres plafonds blancs ? Ce qu’il faut retenir, c’est que les parois adjacentes vont réflechir l'image et donc renvoyer à leur tour la lumière vers l'écran, et le contraste baissera d'autant. Toute source de lumière parasite (autre que celle issue du projo) va en plus donner suivant son intensité une sensation de voile sur l’image. A l'extrême, il vaut mieux un vp modeste dans une salle dédiée (noire sans réflexions) qu'un vp haut de gamme dans une pièce blanche avec murs réfléchissants. Dans ce dernier cas des rideaux occultant noirs coulissant le long des parois proches de l'écran seraient une alternative, sinon il faudra privilégier un vp peu lumineux et envisager un écran à directivité (plutôt blanc avec gain, sinon gris avec ou sans gain, voir II - Choisir l'écran) pour limiter ces réflexions parasites et préserver un maximum de contraste.


2 - Importance des dimensions

La pièce choisie, il reste à mesurer ses dimensions pour savoir en fonction de la taille d’écran souhaitée, quels seront les projecteurs capables de remplir entièrement cet écran selon leur emplacement prévu. En effet, si vous débutez vous ne savez sûrement pas quel modèle de projo choisir, mais si c’était le cas alors c’est le choix de la taille de l’écran qui serait limité, toujours en fonction des dimensions de la pièce : tous les objectifs des projos ne présentent pas la même focale (distance vp-écran), et rares sont les modèles proposant un zoom de grande amplitude pour ajuster celle-ci. De même, l’idéal reste de pouvoir positionner le vp pile en face de l’écran sans décentrement (décalage horizontal et/ou vertical) et surtout sans l'incliner (déformation en trapèze car décalage angulaire). La correction numérique de trapèze est à proscrire, et celle principalement mécanique du décentrement (appelée « lens shift » ) n’est pas disponible sur tous les projos, et plus rarement dans le sens horizontal que vertical. Sachez que certains vp (rares) ont un offset (image décentrée vers le haut d'origine), qui ne présente d'intérêt que si vous comptez installer votre vp sur une table basse. N'achetez donc pas un écran sans savoir quel vp vous choisirez et vice versa (sauf si vous voulez impérativement un écran de 2,40 mètres par exemple).

Il existe des normes établissant des rapports supposés idéaux entre résolutions, formats et distances spectateur-écran qui peuvent au moins fournir une base objective de départ.

O Ces normes sur les distances spectateur-écran sont reportées dans ce post de Christophe Cherel.






[size=150]II - Choisir l’écran[/size]

Maintenant que vous avez bien tout mesuré, il vous faut connaître les principales caractéristiques d’un écran.


1 - Le format

4/3 (ou 1.33, à éviter pour le home cinema), 16/9 (ou 1.7Cool ou encore 2.35 (ce dernier exploite totalement le format « cinéma » sans bandes noires mais au détriment des films en 16/9 par exemple, voir aussi III.3). L'idéal reste un écran 16/9 modulable en 2.35, il existe des modèles commercialisés mais plutôt onéreux, au point que nombre d'utilisateurs ont recours à des systèmes "diy" employant des bandes de velours noirs ou autres (mises en place manuellement ou à l'aide de moteurs) plus ou moins élaborés comme cet exemple visible ici (topic en anglais).


2 - La taille

En fonction du format retenu, des dimensions de votre salle, du vp bien sûr si vous l'avez déjà choisi, et éventuellement de votre respect des normes (cf lien vers le poste de Christophe Cherel ci-dessus). Un point non négligeable, si vous portez des lunettes à forte correction, n'oubliez pas que la taille de l'image sera différente à travers elles (contrairement aux lentilles de contact) : avec mes -5 de myopie, je perds environ 40 cm de largeur sur un écran de 3 mètres de large en me mettant à 3m50 de celui-ci. A propos, contrairement aux téléviseurs, quand ce n'est pas précisé c'est la base (largeur) de l'écran et non la diagonale qui est est généralement citée en référence, c'est le cas si vous lisez "Un écran de 2m40 (...)". Les contraintes de focale et de lens-shift mises à part (voir III.4), si vous n'avez pas d'idée il vaut mieux tenter quelques essais dans votre salle (par exemple faire un cadre avec du scotch et en apprécier la taille depuis votre fauteuil) plutôt que demander conseil : vous trouverez presque autant d'avis différents que de forumeurs, chacun ayant ses bonnes raisons. Ceci dit un écran trop grand par rapport au mur sur lequel il est installé aura ses bords plus proches des parois adjacentes, et donc les réflexions parasites seront plus importantes en cas de pièce non dédiée. Mais c'est un point de vue technique, d'autres préfèreront quand même une image la plus grande possible.


3 - Le gain


Il permet de compenser un manque de luminosité du projo mais au détriment d’une directivité obligeant le spectateur à s’installer en face de l’écran (un gain nul est noté « 1.0 »). Attention, plus le gain est élevé, plus le point chaud (concentration de lumière) sera important et donc visible au centre de l'image (et plus la directivité sera importante). Mais comme vu plus haut, la directivité présente aussi un avantage : si votre salle est blanche et/ou avec murs réfléchissants, l'écran renverra alors moins de lumière vers les parois et vous perdrez ainsi moins de contraste. Alternative indiquée pour un vp peu lumineux (qui est à préférer en salle blanche). Mais si vous pouvez avoir une salle dédiée, le contraste sera optimisé et il vaudra mieux un écran sans gain pour conserver un maximum d'uniformité lumineuse sur l'image.


4 - La couleur

Blanc dans la plupart des cas (et recommandé dans la mesure du possible). Parfois gris, pour compenser un excès de luminosité du vp qui donne des noirs gris (type bureautique, voir III.2). Dans ce cas la couleur grise permettra à ces noirs d'être plus noirs, mais comme les blancs seront d'autant moins blancs le contraste sera lui identique. Cependant la dynamique de l'image en sera affectée puisque elle sera globalement moins lumineuse. Si vous avez une pièce blanche et/ou avec murs réfléchissants, mais que vous ne souhaitez pas de gain pour conserver l'uniformité lumineuse, et que votre projecteur est très lumineux, les écrans gris sans gain à directivité (apparemment inexistants en blanc) vous permettront aussi de perdre le moins de contraste possible. Autrement, il existe aussi des écran gris à gain inférieur à 1 si le vp est vraiment trop lumineux.


5 - La perméabilité au son


Ce sont des écrans appelés "trans-sonores", leur particularité est donc de laisser passer le son à travers l'écran pour ceux qui veulent disposer des enceintes derrière celui-ci. En général la toile présente une multitude de trous (perforés ou prévus dans le tissage) et du coup la luminosité de l'image sera diminuée. Plus d'infos sur ce topic dédié.


6 - Le type

Fixe, manuel, électrique, peint sur un mur, etc.. en retenant que les toiles non tensionnées risquent fort de gondoler rapidement. Les bordures noires apporteront une sensation de finition agréable à l’image tout en donnant l’impression d’avoir un meilleur contraste. Certains écrans enroulables prévoient un "extra drop" (zone noire de la toile au dessus du cadre de l'écran) qui évite d'avoir un écran trop haut une fois déroulé si vous préférez installer le carter au plafond. Il existe aussi des modèles à poser directement sur le sol (l'écran se déroulant alors vers le haut) pour ceux qui ne souhaitent pas installer un carter. Au contraire si vous optez pour une salle dédiée, inutile de prendre un écran enroulable (et si vous êtes un minimum bricoleur, vous trouverez des topics expliquant comment fabriquer un bon écran à moindre frais) . Autrement un petit conseil au passage : vérifiez bien que rien ne se trouve sur les deux faces (insecte, produit) avant de l'enrouler...


7 - Le prix

Attention, ce topic n'a pas pour vocation de vous faire choisir un modèle ou une solution plutôt qu'un autre, cependant nous pouvons aborder quelques éléments de réflexion. Vous l'aurez constaté, le prix d'un écran varie du simple au décuple, voire plus... Comme d'habitude, les différences entre un modèle milieu de gamme (mdg) et un haut de gamme (hdg) sont moins importantes que celles entre un edg (entrée de gamme) et un mdg. Il faut reconnaître que dans le domaine des écrans l'apport ne sera pas énorme pour autant. Témoignage vécu : votre serviteur a pu comparer le résultat avec un même projecteur (lcd 720p) entre un drap blanc (mais attention, il faut du bon drap à mamy bien épais avec beaucoup de fil) et un lumène capitol 240c (300 euros en 2007). Ce dernier est blanc, présente un gain de 1.0, est tapissé de minuscules facettes et est encadré de bordures noires. Verdict : C'est plus lumineux sur le lumène (sans doute grâce aux mini-facettes) mais pas beaucoup plus. Sans mesure, je dirais environ 10 à 15 %. Le piqué semblait également un poil meilleur. Question couleurs c'est identique du moins à l'oeil, en revanche les bordures noires apportent réellement cette sensation de meilleur contraste.

Prenons un budget de 1000 euros : aujourd'hui ça laisse le choix entre un fullhd (1080p) neuf edg sans écran ou un hdready (720p) neuf mdg (voire un hdg d'occasion) avec écran de qualité (ou encore une bonne platine bluray si vous n'en êtes pas encore équipé, mais là c'est une autre histoire). A priori le premier choix serait le meilleur, puisque la différence en terme de résolution entre un 720p et un 1080p sera plus importante que les 15 % (même 20 en étant large) de luminosité qu'apporteront un écran de qualité... a priori oui, mais seulement si les deux projecteurs sont comparables sur les autres critères (couleurs, contraste, etc.. sans parler du bruit et de leurs facilités de placement). Ces derniers sont très importants, personnellement je serai déçu d'avoir une image plus fine mais au détriment d'un contraste, de couleurs, de noirs, etc.. moins bons. Sur 2m40 de base, à 3m50 la résolution délivrée par un 720p est déjà plus que satisfaisante, vous pouvez me croire. Si votre budget est supérieur, un full hd edg ou mdg avec un écran de qualité formeront d'excellents couples.

Certains d'entre vous dont le budget est plus serré peuvent alors se demander quel est l'intérêt de mettre une telle somme dans un écran. En effet associer un écran de qualité à un vp à 500 euros semble peu judicieux... sauf pour différentes situations :

- vous ne pouvez projeter sur un mur blanc voire gris (ou autre support)
- vous avez besoin d'un gain supérieur ou inférieur à 1.
- vous avez besoin d'un écran présentant une directivité (pièce blanche).
- vous ne souhaitez pas installer de carter et préférez un écran à poser au sol.
- vous souhaitez un modèle électrique.
- vous voulez à tout prix augmenter la luminosité de l'image sans occasionner de point chaud.
- vous souhaitez investir à long terme : si vous comptez un jour vous offrir une bête de course en vp, il serait alors bienvenu de lui associer un écran de qualité (toujours dans un esprit de cohérence entre les maillons de la chaine vidéo), et dans ce cas acheter maintenant un écran de qualité représente un réel investissement puisqu'il ne sera pas à acheter quand vous aurez votre super projo, vous économisera l'achat d'écran(s) intermédiaire(s) d'autant qu'il ne gondolera pas s'il est tensionné (et bien conçu) et vous apportera en attendant ses petits plus sur le(s) projo(s) intermédiaire(s).







[size=150]III - Enfin : le projo ![/size]


Je ne parlerai pas ici des tritubes pour trop peu les connaître, j’invite donc les intéressés à parcourir la section dédiée du forum. Voici les critères principaux d'un projo :

1 - La technologie (type d'image)
2 - Le contraste et la luminosité (type d'utilisation)
3 - La résolution et le format (définition de l'image)
4 - La focale et le lens shift (placement du vp)

Vous trouverez une cinquième partie pour vous aider à finaliser votre choix.



[size=150]1 - Les différentes technologies[/size]

Tout d’abord un petit rappel des forces en présence. Il existe actuellement 3 catégories (en plus des tritubes donc) de projos : les dlp, les tri- lcd "transmissifs", et les tri-lcd "réflectifs" (comme le sxrd de Sony et le dila de JVC, ces deux derniers étant assez voisins entre eux). Quel est le meilleur ? Réponse récurrente : question de goût, l’idéal reste une démo dans un magasin spécialisé si possible (certains revendeurs ne réglant pas avec la même attention tous leurs produits (pour rester poli), comme pour les télés en fait). Si vous ne pouvez pas voir tourner de projos, pas de panique, aucun vp n'est mauvais aujourd'hui. Cependant voici comment ces technos se classent, en général, en fonction des caractéristiques principales de l'image :

- Piqué................... : JVC < Sony < transmissif < dlp
- Contraste............. : transmissif < dlp < Sony < JVC
- Luminosité............ : très variable en fonction des modèles.
- Couleurs............... : tous équivalents une fois calibrés, heureusement les nouveaux vp sont de mieux en mieux réglés en usine.
- Noir (profondeur)... : transmissif < dlp < Sony < JVC
- Bruit vidéo............ : dlp < JVC < Sony < transmissif

Ainsi l'image délivrée par un dlp est souvent considérée comme "dure" car très piquée. Or certains préfèreront une image plus douce par exemple, c'est en partie pourquoi il est impossible de déterminer objectivement quelle serait la meilleure technologie.

Parmi les exceptions : les tri-lcd transmissifs epson tw 5000, 5500 (et probablement 4400) présentent un niveau de noir situé entre les réflectifs sony (sauf peut être le vw85) et les réflectifs JVC (les meilleurs dans ce domaine). Le Sony vw85 est lui un des rares réflectifs à proposer un piqué du niveau d'un dlp.Les tout derniers JVC (550. 950 et surtout 990) ont également un piqué au dessus du lot.




[size=120]1.1 - Le DLP[/size]


Explications et schémas

Une matrice de dlp est donc composée d’autant de "micro-miroirs" que de pixels, et chacun d'eux peut pivoter indépendamment sur sa charnière selon deux positions : tantôt il renverra la lumière vers l'écran, tantôt il la déviera vers un absorbeur noir. Les différents niveaux de gris sont obtenus en faisant varier la durée de cette déviation (sur une échelle de temps très courte donc). Comme il n’y a qu’une matrice (sauf sur les modèles très haut de gamme à trois matrices), il faut donc une roue chromatique qui va envoyer successivement les différentes versions d’une même image filtrées alternativement par le rouge, le bleu, le vert, et parfois le blanc. C’est donc au système visuel (couple oculaire + cerveau) de reconstituer l’ensemble des couleurs de l’image.

Avantages :

- L’image présente un rendu plus proche du cinéma que le tri-lcd.
- Un meilleur contraste mais rattrapé depuis par les autres technos.
- Absence de shading (*).
- Excellent piqué (car une seule matrice et non pas trois à aligner).
- Excellente fiabilité de la matrice dans le temps.

Inconvénients :

- Seuls les modèles les plus coûteux disposent d’un lens-shift, ce qui rend le placement assez difficile. En général, ceux des plus abordables ne fonctionnent que dans le sens vertical.
- Les effets « arc-en-ciel » (aec) : dans certaines conditions on observe un « décrochement » de la part du système visuel, dans le processus de reconstitution des couleurs, qui se traduit par la vision de ce fameux artefact.
- Outre ce petit désagrément, certaines personnes tolèrent mal cette sollicitation du système visuel et peuvent parfois se trouver prises de maux de tête, voire même de nausées dans certains cas. Heureusement, il semble que le nombre de personnes concernées reste restreint.

Le seul moyen de connaître votre éventuelle sensibilité aux aec et/ou votre prédisposition à ces maux (on peut très bien les subir sans voir d'aec et inversement) est d'aller voir tourner un mono-dlp dans une salle suffisamment sombre, pendant une séance la plus longue possible, en compagnie des personnes de votre entourage susceptibles d'utiliser le vp. Le nombre de segments de la roue chromatique et sa vitesse ont une influence, mais hélas variable suivant les individus (les plus hautes valeurs n'étant pas forcément les meilleurs pour toutes les personnes concernées).


Remarques
:
- Ces observations concernent seulement les mono-dlp. En effet, parmi les vp hdg on trouve les tri-dlp qui constituent sans doute la meilleure solution en projection : le fait d'utiliser trois matrices dmd permet de s'affranchir d'un système à séquençage, donc de roue chromatique. Autrement dit le tri-dlp conjugue les avantages du mono-dlp sans ses inconvénients, mais les permiers prix en full hd avoisinent les 30 000 euros...
- Les nouveaux mono-dlp à led (vivitech vient de commercialiser le premier modèle du marché) utilisent toujours un système à séquençage, mais cette fois celui-ci n'est plus assuré par une roue chromatique mais par l'éclairage lui-même : ce sont une led rouge, une verte et une bleue qui vont s'en chager (en plus de remplacer la lampe). Comme le défilement est bien plus rapide et précis (images uniformément colorées et distinctes sans transitions) l'effet arc-en-ciel serait invisible. De plus les ressources du système visuel étant moins sollicitées, il est également possible que les maux subis jusqu'ici par certains n'apparaissent plus.



[size=120]1.2 - Le Tri-LCD " transmissif "[/size]

Explications et schémas

Ici ce sont trois matrices lcd (une rouge, une verte et une bleue) qui vont reproduire les couleurs sans avoir à recourir à une roue chromatique ou tout autre système à séquençage. Schématiquement, un pixel violet sera donc obtenu en allumant le pixel correspondant sur le panneau rouge et sur le panneau bleu, en laissant celui du vert éteint, ensuite un prisme se charge de mélanger le tout avant d’envoyer le flux lumineux vers l’objectif.

Avantages :

- Pas d’effet aec.
- La plupart des modèles proposent un lens shift.

Inconvénients :

- Image moins « naturelle », bien que l'écart se resserre sur les modèles récents.
- Iris (*) recommandé dans la plupart des cas.
- Le shading (*) qui peut varier dans le temps et d’un exemplaire à un autre d’un même modèle de projo.
- Le piqué dépendra beaucoup du bon alignement des matrices, sachant que là aussi c’est un peu la loterie.
- La grille (*) plus ou moins visible suivant les modèles dont la résolution native est inférieure au Full-HD.
- Les matrices lcd n’ont pas une aussi bonne tenue dans le temps qu’une matrice dmd (dlp).



[size=120]1.3 - Le Tri-LCD " réflectif " (full hd uniquement)[/size]

C’est le même principe qu’un tri-lcd sauf que la lumière est réfléchie et non plus transmise directement à travers les matrices. L’impact sur la profondeur des noirs et sur le contraste est le principal gain, ce qui permet de se rapprocher du rendu proposé par un dlp. Pour le moment seuls trois constructeurs emploient cette technologie, prochainement suivis par Epson.

Note : attention, il semblerait que cette techno vieillisse mal : des forumeurs ont remarqué des problèmes (baisse de gamma) mais pour l'heure rien n'est vraiment sûr (information à prendre au conditionnel donc).


[size=110]1.3.1 - Le SXRD (Sony, également utilisé par LG)[/size]

Avantages :

- Image plus naturelle, propre et fluide
- Pas d' effet aec.
- Lens-shift disponible sur la plupart des modèles.
- Grille invisible (à distance spectateur-écran raisonnable).

Inconvénients :

- Iris (*) encore utlisé mais bien maîtrisé.
- Shading (*) encore possible, mais très rarement.
- Le piqué dépendra encore du bon alignement des matrices (heureusement, certains modèles disposent d’un module logiciel pour corriger un décalage trop important, mais dont l' efficacité est à vérifier).


[size=110]1.3.2 - Le D-ILA (JVC)[/size]

Avantages :

- Idem que sxrd.
- Pas d'iris.
- Les noirs les plus profonds proposés par un vp.

Inconvénients :

- Shading (*) encore possible, mais très rarement.
- Le piqué dépendra encore du bon alignement des matrices (mais ici, pas de logiciel correcteur).
- Gamut (en gros le rendu des couleurs) et piqué perfectibles sauf apparemment sur les modèles récents.




[size=150]2 - Contraste et luminosité[/size]

Les DLP et les LCD se déclinent en deux catégories principales de projos : ceux destinés à une utilisation en bureautique, et ceux dédiés au home cinéma. Les premiers sont à éviter car leur contraste est généralement très faible, surtout par rapport à (et en général à cause de) leur luminosité : les films auront un aspect délavé, avec un voile sur l'image, des couleurs ternes et des noirs plutôt gris (mais ils conviennent très bien pour une utilisation type power point dans une salle normalement éclairée). Les seconds présentent au contraire un contraste relativement élevé, mais généralement au détriment d'une faible luminosité qui implique donc une salle la plus obscurcie possible pour obtenir un résultat optimal, comme au cinéma.

Exemples :
- projecteur A : luminosité 1000 lumens, contraste 500 : 1 => bureautique
- projecteur B : luminosité 500 lumens, contraste 4000 : 1 => home cinéma
- projecteur C : luminosité 1000 lumens, contraste 10000 : 1 => home cinéma en environnement éclairé, bureautique

Attention, ces ordres de grandeurs dépendent de 2 facteurs :
- les mesures réelles : comme pour les télés, les chiffres indiqués par les constructeurs ne sont pas exploitables car soit obtenus dans des conditions extrêmes, soit carrément "farfelus". Estimer ou comparer ces valeurs sur des fiches techniques constructeurs est donc illusoire.
- la calibration : dans des conditions identiques de test, ces valeurs mesurées seront moins élevées après calibration. Il n'est pas rare qu'un vp passe ainsi de 800 à 500 lumens. C'est pourquoi les exemples ci-dessus correspondent à des ordres de grandeurs pour des projecteurs calibrés (voir IV - la calibration).

Sachez que les vp peu lumineux auront du mal sur de grandes bases (la base correspondant à la largeur de l'écran), à partir de 3 mètres en général, ou sur de longues distances de projection. Retenez aussi que plus vous éloignez votre vp de l'écran, plus la luminosité baisse mais plus le contraste augmente.

O Référez-vous au tableau comparatif de MLill dans lequel ne figurent que des vp destinés au home cinéma, ainsi que leurs mesures réelles (voir aussi le lien A propos d'un tableau comparatif entre projecteurs inclus), sans oublier bien sûr les post-it de Thebe et Treza.

O Pour en savoir plus sur la luminosité et ses mesures : Où sont passés mes lumens ! du même auteur.

O Pour en savoir plus sur le contraste et ses mesures : Quelques expériences sur le contraste commentées à nouveau par MLill.




[size=150]3 - Résolution et format[/size]

Il suffit de retenir que la passage de la définition standard (dvd) au 720p (1280x720 progressif) est impressionnant, du 720p au 1080p (1920x1080) un peu moins (mais la différence est bien réelle). Si votre budget est restreint et que vous ne comptez regarder que des dvd, un projo sd suffira mais un modèle 720p upscalera (en gros augmentera la résolution de) l’image et donnera de bien meilleurs résultats encore avec un bluray. Evitez les résolutions natives qui ne sont pas en 16/9, car le vp ne pourra pas afficher une image envoyée en 16/9 sur toute la surface d'un écran 16/9 (sauf en la déformant), ce qui implique l'ajout de bandes noires. Si vous optez pour un modèle hd, choisissez soit un 720p (1280x720), soit un 1080p (1920x1080) :

- dans le premier cas 1280 divisé par 720 = 1,78 = 16/9
- dans le deuxième 1920 divisé par 1080 = 1.78 = 16/9

Ces résolutions natives correspondent aux deux "standards" en matière de vidéo haute définition (un lecteur bluray peut au choix envoyer du 720p ou du 1080p à partir d'un film 1080p).

Attention donc aux labels mercantiles, car un modèle dont la fiche technique indique une résolution native de 1366x768 pixels sera estampillé "hd ready" et cette résolution native sera bien en 16/9, mais il ne pourra pas afficher une image envoyée en 1280x720 ou en 1920x1080 sans la dégrader par un procédé de mise à l'échelle (en gros le projo va faire une règle de trois et tous les pixels affichés ne correspondront pas aux pixels de l'image envoyée par le lecteur). De même, un projo "hd ready" n'a pas forcément une résolution native en 16/9, par exemple 1024x768. Dans ce cas 1024 divisé par 768 = 1.33 = 4/3 et donc en plus d'une mise à l'échelle, l' image sera déformée ou bordées de bandes noires pour remplir un écran 16/9 comme évoqué plus haut. Heureusement, les modèles full hd présentent pour la plupart une matrice de 1920x1080 pixels, donc 16/9.

A ne pas confondre avec les résolutions supportées en entrée, c'est-à-dire celle que vous pouvez envoyer au projecteur : un modèle 720p peut très bien accepter un signal en 1080p mais bien sûr l'affichera en 720p seulement. Outre le prix, un 720p a un relatif avantage par rapport à un 1080p : si vous comptez regarder davantage de sources sd que de bluray, les défauts (compression, résolution, etc..) de vos dvd ou émissions sd seront moins flagrants sur un 720p.

Reste le fameux format "2.35", à comparer directement au format "1.78" équivalent au 16/9, et au "1.33" du 4/3 (la base d'une image 2.35 est donc 2,35 fois plus grande que sa hauteur). Comme aucun projo sorti ne présente de résolution native correspondante, un projo 16/9 affichera donc une image envoyée en 2.35 avec des bandes horizontales noires en haut et en bas, mais cette fois sans la dégrader par un procédé de mise à l'échelle car l'image utile est encodée sur le bluray directement en 1920x817 (1920/817 = 2,35), ce sont les lignes restantes qui sont encodées en noir pour former les bandes. Si vous avez une majorité de films dans ce format, il serait judicieux d'envisager un écran 2.35. D'ailleurs s'il vous reste assez de marge de zoom, vous pouvez augmenter la taille d'une image en 2.35 de façon à ce qu'elle remplisse votre écran 2.35, les bandes noires étant alors projetées en dehors de l'écran donc peu visibles et en partie confondues avec les bordures noires (voire supprimées via un cache spécial sur l'objectif). Certains projecteurs proposent aussi un mode zoom spécial pour remplir un écran 2.35 à partir d'un film 16/9 (mais dans ce cas l'image est aussi rognée en haut et en bas, en plus d'être grossie). Panasonic propose notamment sur son ptae 4000 un mode 2.35 avec mémoire de zoom automatisant l'opération. Il existe aussi des lentilles et des prismes anamorphiques mais je n'en parlerai pas ici (vous trouverez néanmoins des topics dédiés sur le forum).




[size=150]4 - Focale et lens-shift[/size]

Une fois la technologie et la résolution choisie, il faut trouver quels vp vont correspondre aux dimensions de votre configuration : en fonction de l’emplacement prévu dans votre pièce et des dimensions de votre écran, il est impératif de vérifier quels modèles présentent un lens-shift et une focale correspondant à ces critères.


[size=120]1 - Le lens-shift[/size]

Il permet de déplacer l'objectif, donc l'image projetée sur l'écran : bien pratique quand on ne souhaite pas installer son vp pile en face de ce dernier. Comme déjà évoqué on en trouve sur la plupart des lcd mais beaucoup moins sur les dlp (et encore plus rarement dans le sens horizontal), ce qui peut limiter votre choix selon vos possibilités de placement. Pas besoin d'outils, il se présente sous la forme de molettes ou de joystick, et parfois est même motorisé pour être télécommandable. Il faut se référer aux fiches constructeurs où son amplitude est exprimée en pourcentage.

Exemples :
- V = +/- 50 et H = 0 signifie que vous pourrez déplacer l'image de 50 % verticalement, donc de la moitié de sa hauteur (attention sur certains modèles cette amplitude est plus grande vers le haut que vers le bas, mais c'est rare) mais que vous ne pourrez pas la déplacer horizontalement.
- V = +/- 50 et H = +/- 40 attention petit piège, le déplacement est possible 50 % verticalement OU 40 % horizontalement. En effet, les deux axes d'un lens-shift étant solidaires (selon un cercle), plus vous déplacez l'objectif dans un sens et moins vous pourrez le faire dans l'autre.


[size=120]2 - La focale[/size]

C'est la distance entre le centre optique (approximativement l'objectif) d'un système optique (projecteur) et son foyer (où le plan de l'image est net, soit l'emplacement de l'écran). La présence d'un zoom permet de faire varier cette distance et comme le lens-shift, il est en moyenne de plus grande amplitude sur les lcd et est parfois télécommandable. Les mesures des dimensions de votre pièce (sinon la distance vp-écran souhaitée) vont vous permettre d'utiliser des calculateurs (simples d'emploi) qui recensent la plupart des vp existants, en tenant compte de ce zoom, pour évaluer les possibilités de placement en fonction de la taille et du format de votre écran.




[size=150]5 - Aide au choix du bon vp[/size]


[size=120]1 - Vous avez déjà sélectionné un ou plusieurs vp[/size]

Dans ce cas vous saurez en quelques clics si le vp de vos rêves sera à même de remplir votre écran. Attention, la distance de projection se mesure de l'objectif à l'écran, prenez donc garde aux dimensions de votre projo en tenant compte du fait qu'il faut éviter de le coller au mur (une dizaine de centimètres pour l'évacuation de la chaleur et pour le passage des cables si la connectique se situe à l'arrière du projo).

O Retrouvez ICI le calculateur du site Projector Central.

O Retrouvez ICI celui du site SonVideo.

O Consultez aussi la feuille de calcul projecteur/écran bien plus complète proposée par Driggs



[size=120]2 - Vous n'avez aucune idée du vp qui vous conviendrait[/size]

Voici quelques alternatives qui vous aideront à choisir par élimination :

O La fonction recherche de projecteur par caractéristiques du site Projector Central.

O Le tableau comparatif de MLill dans lequel ne figurent que des vp destinés au home cinéma, ainsi que leurs mesures réelles.

O Les caractéristiques propres à chaque marque reconnues empiriquement par les forumeurs.


Et enfin un petit tableau récapitulatif :



J'ai mis en rouge les éléments négatifs et en vert les éléments positifs pouvant être déterminants dans votre choix. On ne peut mettre de notes, car d'une part il faudrait pouvoir comparer tous les projos simultanément dans les mêmes conditions (caractériques de la salle, de l'écran, focale utilisée, etc.), avec un seul par salle... autant dire impossible, et d'autre part au sein de chaque marque les vp diffèrent parfois beaucoup. Ce sont donc à nouveau des tendances, qui montrent aussi que si certains sont meilleurs, aucun vp destiné au hc (home cinema) n'est mauvais aujourd'hui. Concernant le bruit vidéo, j'ai noté de "moyen" à "excellent" mais les différences ne sont pas si énormes, en tout cas elles devraient moins influencer votre choix (sans compter les réducteurs de bruit).

(1) Bon en principe, mais il semble qu'une forte proportion, notamment des derniers modèles, soit touchée par d'importants défauts de convergence (heureusement pris en charge par le sav).
(2) En retrait à cause du Smoothscreen (*).
(3) Le Sony vw85 et les tout derniers modèles de JVC ont eux un excellent piqué.
(4) cf note en III.1.3 (éventuelle baisse de gamma à vérifier)
(5) Assez variable suivant les modèles.


Vous avez parcouru différents topics, mais vous ne parvenez pas à vous décider ? Si vous pouvez voir des projos en démo (et idéalement, calibrés), gardez à l'esprit cette remarque de MLill :

MLill a écrit:
mathusael a écrit:
Enfin, petite surprise, tous ces VP sont très sensibles aux conditions d'éclairage de la pièce. Le JVC en side-to-side était bien mais sans plus, la faute (à mon avis) à un reste de lumière qui tombait sur l'écran et produisait un espèce de "voil". Je l'ai ensuite revu dans une salle complètement noire, et là il "pétait" avec une image à tomber par terre. Par contre, impossible d'avoir un VP en parallèle pour comparer...


Dans un showroom chaque projecteur fait profiter les autres de sa propre lumière. Sans oublier les divers éclairages.
Cette caractéristique nivelle le contraste tout particulièrement dans les images sombres.
Ainsi on peut ne pas percevoir la différence entre un Panasonic et un JVC.
Par contre chez soi il y a une vraie différence pour peu que l'on fasse le noir dans la pièce.







[size=150]IV - La calibration : vraiment un obstacle ?[/size]



Cette opération redoutée à tort consiste simplement à utiliser une sonde pour ajuster au plus près des normes les paramètres influant sur le rendu de l’image. Il s’agit donc de la luminosité et du contraste mais aussi de la restitution des couleurs, le but étant de parvenir à un résultat le plus fidèle à l’origine, c’est-à-dire l’image telle que le réalisateur du film l’a choisie. C’est une technique qui peut donc s’avérer délicate selon ses objectifs et qui requiert à son plus haut niveau les compétences d’un professionnel certifié « isf ». En pratique, chacun fait en fonction de ses moyens et de ses exigences, d’autant que les vp à peu près bien réglés en sortie de carton sont de plus en plus nombreux.

Par ailleurs la calibration n'est pas l'apanage des projecteurs, et devrait théoriquement être réalisée sur tout type de diffuseur... donc même sur votre télé (tout comme sur votre moniteur pc !). Donc concrètement si vous avez pu vous en passer jusque là avec vos propres réglages "maison", vous pourrez sans doute vous en passer sur le vp de la même façon. En effet il est relativement simple de corriger une éventuelle dérive colorimétrique à l'oeil, mais en sachant cependant qu'une sonde permettra des réglages pour lesquels ce dernier seul ne pourra suffire. Mais alors pourquoi la calibration semble-t-elle associée à la projection? Tout simplement parce l'image étant plus grande, ses défauts sont plus flagrants. En particulier, les zones de couleurs étant plus étendues, les défauts colorimétriques se voient plus.

MLill (encore lui !) propose un exemple concrêt permettant de voir par l'image l'apport d'une calibration :

(avant, après, référence)



On voit bien que l'image une fois calibrée est beaucoup plus proche de l'image de référence (telle que le réalisateur l'a choisie). Cependant cet exemple permet aussi de montrer qu'un projecteur non calibré reste utilisable (vous ne risquez pas d'avoir du jaune à la place du violet), surtout un modèle sorti récemment. Vous trouverez d'autres exemples et explications dans ce post de MLill.


O Retrouvez ICI le dossier sur "la calibration pour les Nuls".








[size=150]V - La lampe[/size]


C’est le problème principal des projecteurs (bientôt résolu avec l’arrivée des led et prochainement du laser). Elles sont théoriquement données pour 2000 à 3000 heures (mais certaines claquent prématurément) en fonction du mode utilisé. En effet, il existe en général 2 modes, un normal et l’autre moins lumineux pour économiser la lampe. Il faut savoir que la luminosité de celle-ci (donc du projo) baisse régulièrement tout au long de sa vie, mais comme cette variation est très progressive, on ne s'en aperçoit généralement pas à l'usage (cependant si vous comptez projeter sur un grande base et/ou à grande distance, il est d'autant plus important de choisir un vp le plus lumineux possible). C'est un élément qui coûte cher mais vous trouverez votre lampe à un prix plus abordable sur des sites comme price japan ou aux Etats-Unis par exemple. Pour la préserver, il faut éviter les allumages répétés. Une lampe ira plus facilement au bout de son nombre d’heures théorique si le projo est allumé longtemps mais peu de fois que l’inverse. Enfin, sauf pour les maniaques du silence, il n’est pas superflu d’activer le mode haute altitude pour augmenter la vitesse du ventilateur (ce que les matrices apprécieront). Pensez aussi à changer/nettoyer régulièrement le filtre sinon le vp chauffera excessivement.

Si vous n’arrivez pas à vous décider entre plusieurs projos, prenez celui qui offre les meilleures garanties projo/lampe. Certaines marques garantissent en effet les lampes 3 ans.






[size=150](*) Petit lexique :[/size]



- Defocusing : désigne une incapacité de l'objectif a conserver la même mise au point dans le temps. Généralement dû à la chaleur où ce phénomène peut alors se manifester en cours de projection. La gamme Epson semble avoir été beaucoup touchée, mais le problème serait résolu sur les derniers modèles.

- Grille (appelée aussi "screen door" ou encore "moustiquaire"): sur les LCD l'espace entre les pixels est relativement important par rapport à une matrice dmd (dlp), et donc toutes ces lignes verticales et horizontales vides vont former une grille sur l'image, plus ou moins visible en fonction des modèles et de la distance spectateur-écran (d'ailleurs si vous vous approchez de votre moniteur lcd vous finirez par voir sa grille). L'exemple en image représente bien sûr un très gros plan. Les LCD Full HD subissent donc le même phénomène, mais leur grille étant en proportion plus fine, elle devient pratiquement invisible à distance classique de projection. Voir aussi Smoothscreen (*)

- Iris : Il s’agit d’un diaphragme permettant de réduire la quantité de lumière projetée sur l’écran. Cet artifice réglable et automatique dans la plupart des cas est utilisé dans les scènes sombres pour un meilleur rendu des noirs et s’ouvre dans les scènes éclairées. Il est plus ou moins discret en fonction des modèles. Le but est donc d’augmenter le contraste global, et c’est là qu’entre en compte la notion de contraste intra-image : dans une scène lumineuse, l’iris en se désactivant trahira un faible contraste natif du projo et les noirs de cette scène seront peu profonds en tirant sur le gris. C’est pourquoi la valeur (si possible mesurée) du contraste natif d’un projo est un des premiers éléments à regarder.

- Judder : saccades (surtout visibles dans les travellings) dues au fait que l'image sur un bluray est enregistrée 24 fois par seconde alors que le diffuseur présente un rafraichissement de 50 Hz ou 60 Hz (donc non multiples de 24). Heureusement, vous ne risquez de rencontrer ce problème que si vous achetez en occasion, car désormais pratiquement tous les vp sont compatibles "24p".

- Shading : phénomène propre aux lcd (mais de moins en moins répandu) se traduisant par de légers voiles de couleur sur tout ou partie de l’image. Par exemple, une image dont la partie haute tire sur le vert et la basse sur le rouge. Cet effet peut être variable dans le temps, apparaître seulement au bout d’un moment, disparaître etc.. mais ne touche pas tous les projos.

- Smoothscreen : procédé inventé par Panasonic pour réduire l'effet de grille mais au détriment du piqué. Intérêt discutable sur un full hd dont la grille n'est déjà pratiquement pas visible à distance "normale" sans ce système. A noter que le fabricant inclut maintenant un nouveau traitement censé redonner du piqué sans trop occasionner d'artefacts, à vérifier en situation.

- Vertical banding : un défaut de plus en plus rare qui fait apparaître des bandes verticales donc, surtout visible dans des scènes avec du brouillard par exemple.


O Vous trouverez ici un lexique déniché par BonZ@i, bien plus complet avec définitions courtes.





[size=120]Un grand Merci à MLill, pour partager ses connaissances dans des posts aussi instructifs qu'intéressants.[/size]






Voilà, en vous souhaitant de bonnes séances et la bienvenue sur ce forum. a+
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Ray
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MessagePosté le: Jeu 14 Jan 2010 10:46    Sujet du message: Répondre en citant

SAlut,
Beau travail et très intéressant. Merci. Surtout que je commence à m'y intéresser à la VP...quoique lorsque je me déciderais on sera passé à la 3D Mr. Green
_________________
La peur qu'inspire ceux qui t'entourent t'empêche de voir les actions de ceux qui te dominent ... Mulder
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