[BD & DVD] Cloclo

[max zorin]

Cloclo, biocpic drame de Florent Emilio-Siri, F/2012, DVD Z2

Plus qu’un simple portrait d’une légende de la pop-culture francaise, Cloclo est un drame puissant et nerveux, qui offre une étude subtile et fouillée d’une personnalité complexe en même temps qu’un regard fascinant sur l’univers et les enjeux du show-bizz francais des années 60-70.
Doté d’une réalisation énergique à l’image d’une carrière foudroyante, d’un casting parfait, de décors et reconstitutions d’époque totalement convaincants, d’une superbe photographie évoluant au fil du récit, Cloclo est un grand moment de cinéma qui n’a rien à voir avec le film de fan. Jérémie Renier y livre un Cloclo confondant de mimétisme, à tel point qu’à la fin du film, on se remémore difficilement le vrai visage de la star.

5/5

PS : l’image de ce DVD n’est pas seulement légèrement voilée par un grain parfois gênant, comme l’a rapporté LAL dans son test (LAL No.189) une fois encore bien trop indulgent (je ne peux pas croire que les tests de LAL soient faits sur autre chose qu’un diffuseur lcd de 107 cm), elle est absolument dégueulasse la plupart du temps, mal compressée, instable et brouillée sur les vues d’ensemble même sur les scènes bien éclairées.
Produire un tel DVD de nos jours est une honte, indigne d’un tel film. Pour le coup, je me demande si c’est pas fait exprès pour pousser les gens à acheter le BD !

Note technique 2/5 grâce à la spectaculaire piste DD 5.1., contre 4/5 pour LAL !
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And did we tell you the name of the game, boy?

[chicken run]

Vu hier soir...

Sur la forme le film ne manque pas de qualités, c'est effectivement très pêchu !!
Il faut dire aussi que (hormis le cas où on est allergique à la musique yéyé et disco) le film peut compter sur une bande son qui rendrait vivant un documentaire sur la reproduction des éponges en Papouasie-Nouvelle Guinée...

Jérémie Renier est d'une grande justesse !
Il ne singe pas le personnage il l'incarne en tout cas conformément à l'image publique qu'on en avait... et pas seulement sur le plan de la ressemblance physique (plus ou moins forte selon les époques et le maquillage correspondant d'ailleurs), il a également imité la "voix de canard" de Claude François. Moment fort du film d'ailleurs lorsqu'il avoue à sa mère comment lui se voit ("Je suis petit, j'ai les jambes arquées et une voix de canard"), ce personnage public idolâtré jusqu'à la folie, qui faisait s'évanouir les femmes sur son passage, n'avait finalement que peu de confiance en lui...
Sa composition est extrêmement travaillée et poussée dans le soin du détail, notamment lorsqu'il passe sa langue sur ses lèvres en chantant, tic caractéristique du chanteur entre autres détails...
Même si Claude François n'a jamais été Michael Jackson il faut également rendre hommage à son interprète principal d'avoir travaillé sur la chorégraphie et les mouvements scéniques !!
Étonnante ressemblance qui constitue l'attraction principale du film donc et de ce "genre".
On a en effet carrément l'impression de voir vivre Claude François à l'écran d'autant que le film mélange astucieusement images d'époques et scènes filmées avec des filtres pour mieux faire gober l'illusion.

Mais c'est à la fois la force et la faiblesse de ces biopics qui sont généralement l'endroit d'une révélation d'acteur (Angela Bassett époustouflante dans "Tina", Jamie Fox Hallucinant de réalisme dans "Ray", Eric Elmosnino étonnant dans "Gainsbourg Vie Héroïque"...) mais qui ne dépassent que trop rarement ce stade là.
On aimerait que le réalisateur pose un peu le formidable jouet qu'il a dans les mains pour s'intéresser d'avantage à exposer le faste et les affres de sa vie superstar... On a l'impression trop souvent qu'il est plus occupé à filmer Jérémie Renier en train de jouer Claude François....
D'autant que comme toujours dans ces films là, on sait tous comment ça se termine... Mais on ne sait pas comment tout ça commence !

En somme entre 2 morceaux de musiques filmés comme des clips (mais qui permettent néanmoins de mettre la lumière sur ce bourreau de travail qu'était Claude François et son envie permanente de rester dans la course), il manque un souffle épique au film, mais juste un soupçon, l'envie de se dire à la fin du film : "Woah j'aurais bien aimé vivre sa vie"...

Après ces films là marchent sur un fil en permanence et sont d'office condamnés par le sujet qu'ils ont décidé de développer, car il est difficile finalement (pour ne pas dire impossible) de suivre la vie complète d'un tel personnage sans faire des coupes dans l'histoire.
Et au final on sent que le réalisateur touche à tout sans prendre le temps de creuser, le côté maniaque obsessionnel, le perfectionniste sur scène capable de coup de colères incroyables, la personnalité volage, le stakhanoviste, l'angoisse de devenir "has been"... on n'entre jamais véritablement dans le cœur du personnage, dans ses tourments, ses démons, ses passions, ses folies... Tout s'enchaine trop vite.
Par exemple après un premier tiers larmoyant la transition avec le premier succès se fait sans nuance... l'achat du moulin... la rupture avec France Gall... la vague disco... etc....

Mention spéciale par contre à la mise en scène et à de pures morceaux de bravoures au chapitre desquels l'écoute du single "My Way" par la star dans sa loge est d'une classe absolue, réalisation hyper sobre pour un bel hommage à l'artiste extrêmement respectueux... transcendé quelques minutes plus tard dans le film lors de la prestation au Royal Albert Hall.
Par contre Benoit Magimel en Paul Ledermann avec sa doudoune sous la chemise pour simuler son embonpoint est carrément grotesque !!!


D'un point de vue technique faudra encore qu'on m'explique à quoi bon mettre un DVD dans un boitier de BluRay ??!!??... Quel type de public acheteur de BluRay (et donc de films dans une qualité irréprochable) est encore intéressé pour voir le film dans son équivalent DVD et donc entaché de défauts visibles à l'écran....???
D'autant plus incompréhensible que pour voir la version longue il faut en fait regarder le DVD... elle n'est en effet pas disponible sur le BluRay !!!

Ah oui j'oubliais, bonne nouvelle, j'ai ENFIN regardé un film en VF DTS HD MA du début à la fin !!!
Et je confirme qu'en terme de rendu et de spatialisation ça fait toute la différence (même si certaines réorchestrations 5.1 des titres dénaturent un peu le morceau d'origine...), car "l'important est dans le détail...."
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[max zorin]

Tu veux dire que le film ne creuse pas assez les émotions de Claude Francois et reste superficiel en ce qu'il se contente de filmer un spectacle de mime?

C'est pas faux, je reconnais que le film reste globalement descriptif, mais je me demande s'il est possible de faire autrement? Après tout, un biopic est là pour présenter la vie de quelqu'un, de manière la plus objective possible, comme ont pu le percevoir son entourage, le public... Après, ce qu'a vraiment ressenti Claude Francois, d'abord, on le sait sûrement pas, et puis surtout, ca dépasserait le cadre de la biographie comprimée dans 2h de pelloche, aussi bien sur le fond que sur la forme. Après, c'est du domaine de la fiction dramatique, ce qui n'est pas le sujet dans une biographie.

Non, à mon avis, il n'y a pas d'écueil de ce côté-là. Et il y a vraiment de grands moments dans ce film, entre autres, ceux que tu as toi-même cité.

Tiens, ca me donne envie de le revoir.
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[Argento]

J'développerai plus tard (ou pas) parcequ'en ce moment j'ai pas trop le temps, mais Cloclo, c'est vraiment excellent. Et pourtant c'est peu dire que j'suis pas fan du chanteur...
On voit bien que le réal a un véritable point de vue et qu'il a largement réussi a transcender le matériau de base par sa mise en scéne soignée, inspirée et toujours au service de l'histoire. Comme il l'avait déjà fait d'ailleurs avec le thriller Otage avec Bruce Willis.
Donne le scénar au 1er "yes man" qui passe et je doute fort que tu obtiennes un tel résultat. Siri,lui, a réussi (ou presque) a éviter et a réinventer tout les poncifs du Biopic notament grace a des choix de mise en scéne osés et la plus part du temps spéctaculaires.
Je pense notamment a la scéne de la fête au moulin, tournée en (faux ?) plan séquence ou on suit la maitresse des lieux, slalomant entre les invités et finissant son périple pétrifiée et effrayée par ce qu'elle apercoit a la fenêtre de la maison, révelant ainsi a la façon de la Hammer et des ses fameux films gothiques, une intrigue ordinaire mais de façon litteralement extraordinaire.
Y a un bout de temps que jl'ai vu, mais la maitrise formelle et emotionelle de cette scéne m'avait vraiment impressionnée.
Et puis le film n'est pas complaisant du tout.Il ne fait en aucun cas l'impasse sur les aspects les plus sombres de la personnalité du chanteur.
Tout le monde sait qu'il était odieux et exigeant avec ses amis et collaborateurs, mais perso, j'savais pas qu'il avait acheté un magazine pour adulte et qu'il gérait lui même les castings .... Le ptit saligot !

Un biopic parmis les tout meilleurs du genre et qui en remontre sacrément aux ricains. Sur 10, c'est au moins du 9 facile.

Au fait ! J'ai bizzarement jamais vu L'enemmi intime. Quelqu'un me le recommande ?

[Sypnos]

[Argento]

[max zorin]

[chicken run]

Vos avis contradictoires me donnent totalement envie de revoir le film !!!!
Je vais peut être reharder la version longue sur la téloche....
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Idiophile depuis 1995

[Argento]

[Argento]

[chicken run]

[Sypnos]

[Sypnos]

Visionné ce soir en Blu-ray.

Cloclo est assurément du grand spectacle, à l'image de la vie de Claude François dont je ne connaissais pas les débuts. Jérémie Renier s'est emparé du personnage comme jamais et le film offre le portrait d'un monstre public aux multiples facettes.

Un biopic qui s'avère donc aussi riche sur le fond que sur la forme car Siri sait donner du rythme et de la tessiture à ses images.

Une grande réussite avec une B.O. extrêmement pêchue.

8/10

[max zorin]

+1

J'espère pour Jérémie Renier que ce rôle ne lui collera pas toute sa vie à la peau. La dernière fois que je l'ai vu à l'écran, j'avais Claude Francois à l'esprit!
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[rick deckard]

[Sypnos]

Visionnage pour la seconde fois pour moi cet après-midi et découverte pour la famille. Pour une fois tout le monde est unanime, du grand cinéma comme on aime...

Dommage que la version longue proposée en 2nd disque ne soit pas disponible en HD...