[HD DVD] Syriana

[Pat 17]

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Synopsis
Le pétrole attire toutes les convoitises... De Houston à Washington en passant par le Moyen-Orient, Syriana nous dévoile les destins et les ambitions entremêlés d'industriels, de princes, d'espions, d'hommes politiques, d'ouvriers pétroliers et de terroristes du monde entier. Sur un sujet complexe, Stephen Gaghan (Oscar du meilleur scénario adapté pour Traffic) nous livre un thriller politique subtil et provoquant, interprété magistralement par George Clooney (Oscar et Golden Globe du meilleur Second Rôle), Matt Damon et Jeffrey Wright. Dès la première scène, Syriana nous interpelle et nous tient en haleine sur un des sujets les plus brûlants de l'actualité. Jusqu'où la guerre de l'or noir nous mènera-t-elle ?(copier coller d'amazon.fr)

Qualité technique sans problème, que ce soit sur le son ou l'image. C'est un bon HD DVD, sans être exceptionnel non plus.

Quant au film, c'est en fait très mitigé.

D'un point de vue positif, le Moyen Orient est plutôt bien représenté, dans le sens où c'est plutôt fidèle : que ce soient les travailleurs immigrés originaires du sous-continent indien, ou le train de vie fastueux des Emirs (erreur de traduction d'ailleurs : les Emirs sont des princes et non des rois) ou des Sheikhs.

Le pays du Golfe imaginaire ressemble fortement à Dubai (on peut y reconnaître la crique, l'hôtel Shangri La sur Sheikh Zayed Road, les baraques des ouvriers du bâtiment derrière Sheikh Zayed Road), chose assez rare pour être soulignée : c'est la première fois que je vois un film tourné aux Emirats (et je pense qu'il y en a bien peu qui ont été tournés dans le Golfe de façon générale). Beyrouth ressemble beaucoup plus à Casablanca. L'utilisation de lieux réels du Moyen Orient renforce donc la crédibilité de la vision du monde arabe, ainsi que l'utilisation extensive de passages en Arabe, en Farsi (pour la partie se déroulant en Iran) ou en Ourdou (pour les dialogues entre Pakistanais).

Bon jeu des acteurs, très crédibles dans leurs rôles (George Clooney et Matt Damon en tête).

D'un point de vue négatif, l'histoire est inutilement complexe. En essayant de retracer les méandres de l'industrie pétrolière, le scénario se perd dans un nombre trop important de directions ; et au final, on a l'impression de contempler plusieurs tableaux, qui finalement n'ont qu'un rapport ténu entre eux. Pas de vrai fil directeur, quelques interactions entre les différents aspects traités (mis à part le final, mais qui fait plutôt réchauffé), Syriana donne l'impression d'un film qui aurait pu être parfait s'il avait été plus efficace dans son écriture.

D'ailleurs, je n'ai même pas compris le titre, à moins que le réalisateur considère que Beyrouth doit faire partie de la Grande Syrie !

C'est vraiment dommage, car il y avait beaucoup de bonnes choses dans Syriana. Mais ce manque de cohérence, doublé d'un rythme très inégal, fait que ces deux heures de cinéma paraissent d'un seul coup bien longues...

[max zorin]

Pat: