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Indiana Jones & the Kingdom of the Crystal Skull [2008]
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YannH76
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MessagePosté le: Sam 05 Juil 2008 06:42    Sujet du message: Répondre en citant

Bon, je l'ai vu aussi, et comment dire ! Laughing
A des années des précédents Indy pour moi, et j'avoue que je me suis "emmerdé" avec aucune innovation !!! On a critiqué ici des films bien plus sérieux sur les histoires/originalités et que celui-ci porte le nom mythique de Indy ne changera rien pour moi, quand je trouve ça de bas niveau je le dis et c'est le cas pour cet opus, celui de trop avec pour seul intention pour la production (je ne vois pas autre chose !!!), c'est de ramener des gens en salles sur le nom de la licence (qui en a plus la saveur) afin de s'en mettre plein les fouilles !!! Désolé, mais je me suis senti spolié de quelques Euros à la vue de cette séance "ridicule" !
Oui, c'est bon terme que j'emploierais pour ma part pour qualifier ce film, mais qu'est ce qu'ils ont fouttu : c'est bien simple, je n'ais pas accroché du tout, ayant même comme l'impression d'un patchwork des meilleurs scènes des précédents, sans en avoir la saveur dans le contexte et le montage... Sad

Ressortie en me disant qu'au final, la trilogie se suffit et que celui-ci aurait pu rester au stade de projet !

allez, à peine un 4/10 pour ma part ! Wink
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castortroy11
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MessagePosté le: Sam 05 Juil 2008 16:22    Sujet du message: Répondre en citant

xanderross a écrit:
castortroy11 a écrit:
encore des fans no-life qui en attendez trop !

Pas des fans no-life, mais il faut avouer que le scénario de Darabondt était tout simplement génial, et il à fallut que Georges Lucas vienne foutre sa m....... en demandant un nouveau script à Koepp qu'il à ensuite massacré en y ajoutant ces extra terrestres à la con...

Cela dit, ça ne fait qu'une dizaine d'année qu'on attendait le film... Laughing


pourquoi ca serait Lucas ? arretez de lui mettre tout les maux sur le dos ! putin ce type la est un genie du cinema et a la moindre erreur vous le fusillez ; creusez sa tombe , le jetez dedans , rebouchez vous barrez et mettait meme pas un pierre tombale !

d'autant plus que :
est-tu SUR que Lucas a fait ce que tu avance
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Stanley Ipkiss
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MessagePosté le: Sam 05 Juil 2008 16:50    Sujet du message: Répondre en citant

castortroy11 a écrit:
xanderross a écrit:
castortroy11 a écrit:
encore des fans no-life qui en attendez trop !

Pas des fans no-life, mais il faut avouer que le scénario de Darabondt était tout simplement génial, et il à fallut que Georges Lucas vienne foutre sa m....... en demandant un nouveau script à Koepp qu'il à ensuite massacré en y ajoutant ces extra terrestres à la con...

Cela dit, ça ne fait qu'une dizaine d'année qu'on attendait le film... Laughing


pourquoi ca serait Lucas ? arretez de lui mettre tout les maux sur le dos ! putin ce type la est un genie du cinema et a la moindre erreur vous le fusillez ; creusez sa tombe , le jetez dedans , rebouchez vous barrez et mettait meme pas un pierre tombale !

d'autant plus que :
est-tu SUR que Lucas a fait ce que tu avance


oui tout le monde est au courant c'est bien ce c.on de Lucas qui a jarté Darabont tout comme il a jarté les génies ayant bossé sur un nouvel espoir et L'empire contre attaque.

Lucas a eu des IDEES DE GENIE, quand à son talent de réalisateur et de scénariste c'est une autre histoire...
_________________
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pak
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MessagePosté le: Sam 05 Juil 2008 20:54    Sujet du message: Répondre en citant

Lucas EST un génie ! Mais de la finance...
Il a été très créatif dans les années 70, et j'aime beaucoup ses films TXH1138, American Grafitti et la première trilogie Star Wars. Il a aussi été scénariste de Willow et d'Indiana Jones.
Mais bon, depuis Le retour du Jedï, il gére ses actions en surfant sur les produits dérivés de Star Wars : les films des aventures des Ewoks dès les années 80, l'arnaque de la seconde trilogie Star Wars, la série animée de la guerre des clones et sa prochaine adaptation ciné qui sort chez nous au mois d'août (sans parler des BD et romans dérivés... ).
Il nous prépare quoi pour les dix ans à venir ? Une compile des recettes des plats de Dagobah (hum les vers et insectes), un livre intitulé Etre un jedï pour les nuls ou une sitcom sur la famille nombreuse de Jar Jar Binks ?
Hum... ? Et quoi d'autre encore ?
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castortroy11
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MessagePosté le: Dim 06 Juil 2008 09:20    Sujet du message: Répondre en citant

pak a écrit:
Lucas EST un génie ! Mais de la finance...
Il a été très créatif dans les années 70, et j'aime beaucoup ses films TXH1138, American Grafitti et la première trilogie Star Wars. Il a aussi été scénariste de Willow et d'Indiana Jones.
Mais bon, depuis Le retour du Jedï, il gére ses actions en surfant sur les produits dérivés de Star Wars : les films des aventures des Ewoks dès les années 80, l'arnaque de la seconde trilogie Star Wars, la série animée de la guerre des clones et sa prochaine adaptation ciné qui sort chez nous au mois d'août (sans parler des BD et romans dérivés... ).
Il nous prépare quoi pour les dix ans à venir ? Une compile des recettes des plats de Dagobah (hum les vers et insectes), un livre intitulé Etre un jedï pour les nuls ou une sitcom sur la famille nombreuse de Jar Jar Binks ?
Hum... ? Et quoi d'autre encore ?


ne t'inquiète pas je pense que Lucas a de quoi nous impressionner encore durant les 10 prochaines années !
Et au fait il n'est responsable que de 5% des romans qui circulent sur star wars.

Quant au choix du scenariste sur indy 4 , si c'est celui qui a été exposer plus haut que vous regretez imaginez juste le rendu final : moin d'action , moins d'intrigue , moin d'interet et un film complettement plat.
si il est bien sur le papier , une fois en video ca serait pas terible je pense...
Et puis peut etre qu'apres avoir lu le scenario du 2ème , il a voulu recuperer le 1er mais que celui ci lui a gentiment dit d'aller se faire voir , tu n'y a pas penser a ca ?
Et puis , n'est-ce pas Georges Lucas lui meme qui a dit avant la sortie d'indy 4 je cite "Je pense que beaucoup de fan vont etre deçus ?"
Il a pris conscience de son erreur.
Et puis peut etre qu'apres avoir vu sonb erreur impossible de revenir dessus a cause du temps imposer par la paramount ?
Alors Lucas n'est au moins pas le SEUL responsable !

Il n'empeche que pour moi c'etait un vrai Indy et un tres bon film

je vais dire un truc , ne le prenais pas mal , je peut avoir tort. Mais lors de sa sortie dvd , oublier tout les idées que vous vous etiez fait de cet Indy , oublier le scenario que vous regrettiez et regarder le tranquillement , le tete vidé de tout cela et peut etre , peut etre que vous l'apprecirez a sa juste valeur.

apres les gouts et les couleurs ....
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xanderross
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MessagePosté le: Dim 06 Juil 2008 10:12    Sujet du message: Répondre en citant

castortroy11 a écrit:

Quant au choix du scénariste sur indy 4 , si c'est celui qui a été exposer plus haut que vous regrettez imaginez juste le rendu final : moins d'action , moins d'intrigue , moins d'intérêt et un film complètement plat.
si il est bien sur le papier , une fois en vidéo ça serait pas terrible je pense...
J'ai lu le fameux scénario, car disponible à une époque sur le site Darabont et ensuite sur celui de Speilberg. Il était tout simplement génial, une intrigue du feu de dieu (basée sur le jardin d'eden), on retrouvé Sean Connery, pas d'ET, et surtout, il était de la trempe d'une troisième épisode.

castortroy11 a écrit:
Et puis peut être qu'après avoir lu le scénario du 2ème , il a voulu récupérer le 1er mais que celui ci lui a gentiment dit d'aller se faire voir , tu n'y a pas penser a ca ?
Pense que dans tout les cas si Darabont à dit à Lucas d'aller se faire... c'est un peu normal, le gars planche plus de 2ans sur un scénario pour que le gros barbu le jette comme une m.......! Et David Koepp est le septième à avoir fait un scénario pour Lucas, entre temps il y à eu aussi Shyamalan quand même... Et à savoir que dans le scénario d'origine de Koepp, il n'y avait toujours pas d'extra terrestre... C'est Lucas qui à voulut les rajouter (et c'est même Speilberg qui le dit dans une interview)... faudrait que j'arrive à remettre la main dessus....


castortroy11 a écrit:
Et puis , n'est-ce pas Georges Lucas lui même qui a dit avant la sortie d'indy 4 je cite "Je pense que beaucoup de fan vont être déçus ?"
Il a pris conscience de son erreur.
Et puis peut être qu'après avoir vu son erreur impossible de revenir dessus a cause du temps imposer par la paramount ?
Alors Lucas n'est au moins pas le SEUL responsable !
Pour ça, c'est simple, je l'appelle le syndrome Kojima, le créateur prévient ses fans en leur disant qu'ils seront déçut, comme ça, il arrivent en salle avec une espérance revue à la baisse, et du coup son beaucoup moins critiques...


castortroy11 a écrit:
Il n'empeche que pour moi c'etait un vrai Indy et un tres bon film
Pour moi, ce n'est n'est qu'une ombre d'indiana Jones, et j'irais jusqu'à dire que j'ai préféré Benjamin Gates 2 qui parle du même sujet...

castortroy11 a écrit:
je vais dire un truc , ne le prenais pas mal , je peut avoir tort. Mais lors de sa sortie dvd , oublier tout les idées que vous vous etiez fait de cet Indy , oublier le scenario que vous regrettiez et regarder le tranquillement , le tete vidé de tout cela et peut etre , peut etre que vous l'apprecirez a sa juste valeur.
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Stanley Ipkiss
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MessagePosté le: Dim 06 Juil 2008 16:21    Sujet du message: Répondre en citant

castortroy11 a écrit:
pak a écrit:
Lucas EST un génie ! Mais de la finance...
Il a été très créatif dans les années 70, et j'aime beaucoup ses films TXH1138, American Grafitti et la première trilogie Star Wars. Il a aussi été scénariste de Willow et d'Indiana Jones.
Mais bon, depuis Le retour du Jedï, il gére ses actions en surfant sur les produits dérivés de Star Wars : les films des aventures des Ewoks dès les années 80, l'arnaque de la seconde trilogie Star Wars, la série animée de la guerre des clones et sa prochaine adaptation ciné qui sort chez nous au mois d'août (sans parler des BD et romans dérivés... ).
Il nous prépare quoi pour les dix ans à venir ? Une compile des recettes des plats de Dagobah (hum les vers et insectes), un livre intitulé Etre un jedï pour les nuls ou une sitcom sur la famille nombreuse de Jar Jar Binks ?
Hum... ? Et quoi d'autre encore ?


ne t'inquiète pas je pense que Lucas a de quoi nous impressionner encore durant les 10 prochaines années !
Et au fait il n'est responsable que de 5% des romans qui circulent sur star wars.

Quant au choix du scenariste sur indy 4 , si c'est celui qui a été exposer plus haut que vous regretez imaginez juste le rendu final : moin d'action , moins d'intrigue , moin d'interet et un film complettement plat.
si il est bien sur le papier , une fois en video ca serait pas terible je pense...
Et puis peut etre qu'apres avoir lu le scenario du 2ème , il a voulu recuperer le 1er mais que celui ci lui a gentiment dit d'aller se faire voir , tu n'y a pas penser a ca ?
Et puis , n'est-ce pas Georges Lucas lui meme qui a dit avant la sortie d'indy 4 je cite "Je pense que beaucoup de fan vont etre deçus ?"
Il a pris conscience de son erreur.
Et puis peut etre qu'apres avoir vu sonb erreur impossible de revenir dessus a cause du temps imposer par la paramount ?
Alors Lucas n'est au moins pas le SEUL responsable !

Il n'empeche que pour moi c'etait un vrai Indy et un tres bon film

je vais dire un truc , ne le prenais pas mal , je peut avoir tort. Mais lors de sa sortie dvd , oublier tout les idées que vous vous etiez fait de cet Indy , oublier le scenario que vous regrettiez et regarder le tranquillement , le tete vidé de tout cela et peut etre , peut etre que vous l'apprecirez a sa juste valeur.

apres les gouts et les couleurs ....


Lucas a dit que les fans seraient déçus parce qu'il assume ses idées de m.erde.

il a vu qu'en imposant ses idées sur la nouvelle trilogie star wars les fans étaient déçus, cette fois ci il nous a prévenu. en aucun cas il n'a reconnu d'erreur.
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aldarion06
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MessagePosté le: Lun 21 Juil 2008 14:15    Sujet du message: Répondre en citant

voici un article plutot interressant vu sur MadMovies.com :

Citation:
LA GENESE DE INDY IV

« J’ai dit à George Lucas qu’il était cinglé, qu’il avait dans ses mains un scénario fantastique. On peut dire ça à George, et il ne clignera même pas des yeux. C’est l’un des hommes les plus butés que je connaisse. »

En quelques mots, Frank Darabont vient de résumer sans le savoir toute la croisade qu’a représenté la pré-production du quatrième volet des aventures d’Indiana Jones, projet sur lequel Spielberg, Ford et Lucas planchent depuis 1994. Quatorze années de Developpement Hell donc, durant lesquels se succèderont officiellement cinq scénaristes : Jeb Stuart (Piège de cristal, 48h de plus), Jeffrey Boam (La Dernière Croisade, L’Arme fatale 3), Frank Darabont (Les Evadés, The Mist), Jeff Nathanson (Arrête-moi si tu peux, Le Terminal) et David Koepp (Jurassic Park, Spider-Man). Jouant aux chaises musicales jusqu’à l’épuisement, ces fortes personnalités se frottent bientôt à un handicap de poids au-delà des pressions d’usage : George Lucas les contraint à mettre en forme l’histoire qu’il a lui-même imaginée au lendemain de La Dernière Croisade, et les autorisations de sorties de route sont toutes relatives. Cette histoire si chère à Lucas n’évolue guère sous le sceau du secret, le script bouclé en 1995 par Jeb Stuart arborant un titre équivoque : Indiana Jones and the Saucer Men from Mars. L’homme au fouet contre des soucoupes volantes ? Une idée a priori farfelue, mais qui selon Lucas représente l’approche la plus logique pour un Indiana Jones situé dans les années 1950. Malgré les réserves de Steven Spielberg (qui ne déborde pas d’envie de réaliser un quatrième opus) et surtout d’Harrison Ford, dont le rejet absolu du concept enterre dans l’œuf le pavé de Stuart, George Lucas n’en démord pas. Mais si le choix des Aliens en guise de McGuffin doit tenir Ford écarté du projet, alors l’auteur de Star Wars acceptera d’aborder le sujet par voie détournée.



Après huit années de sur-place, Lucas avalise la décision de Steven Spielberg d’embaucher Frank Darabont, cinéaste de grand talent (Les Evadés) doublé d’un amateur averti du cinéma des fifties, comme en atteste le script formidable du Blob de Chuck Russell. Une collaboration que Spielberg se remémore la larme à l’œil : « Nous avons eu de nombreuses réunions passionnantes au cours desquelles on a fait en sorte d’utiliser autant d’idées de George que possible, en ajoutant bien sûr beaucoup de mes propres suggestions. Frank avait un grand nombre d’idées très originales et il a énormément apporté au scénario. Il m’a remis une première version dont j’étais très satisfait, intitulée Indiana Jones and the City of the Gods. C’est donc avec une grande fierté que j’ai envoyé à George le travail de Frank, mais cela ne correspondait pas à ce que George avait en tête pour ce quatrième Indiana Jones. » Le choc et donc soudain, et résonne encore de toute sa puissance dans la caboche de Darabont. « J’ai gâché une année de ma vie sur ce film, déclare-t-il pendant le tournage du Royaume du Crâne de Cristal, fin 2007. Cette expérience restera comme la pire de ma carrière. Ca m’a montré à quel point les choses peuvent s’envenimer. Je me suis dévoué corps et âme pendant un an à quelque chose qui me passionnait au plus haut point, j’ai pu travailler de très près avec Steven Spielberg et le résultat était à mon avis exceptionnel. Steven voulait en faire son prochain film, puis tout est tombé à l’eau parce que George n’aimait pas le script. » Chargé d’ondes négatives et sorti désabusé de ce remerciement, Frank Darabont décide l’année suivante de se défouler avec The Mist, dont la noirceur abyssale semble traduire avec une belle fidélité son humeur du moment.



Orphelin, Steven Spielberg s’offre les services d’une valeur sûre, Jeff Nathanson, qui lui a récemment concocté les scripts d’Arrête-moi si tu peux et du Terminal. « Ensemble, explique Spielberg, nous avons agencé quelques excellentes idées. Il nous a donné beaucoup de conseils, en particulier sur l’histoire. Il a vraiment apporté des éléments très originaux à l’ensemble et c’est pour cela qu’il est crédité au générique sous la mention ‘Histoire de’, mention qu’il partage avec George. » Sans que l’on sache vraiment pourquoi, Nathanson ne s’engage toutefois pas à livrer un scénario complet, et la Dream Team de Lucasfilms se retrouve une nouvelle fois seule avec le bébé dans les pattes. Alors qu’Harrison Ford déclare un peu partout dans la presse que sa patience commence à s’effriter, menaçant de quitter définitivement le projet si le prochain script ne reçoit pas le feu vert du « maître », Spielberg abat sa carte de la dernière chance, et compose le numéro de David Koepp, scénariste de Jurassic Park, Le Monde perdu et La Guerre des mondes. « Quand j’ai appelé David au téléphone, il s’est écrié : ‘ça fait 15 ans que j’attends que tu me demandes d’écrire ce film ! Bien avant notre rencontre et notre première collaboration, et j’ai enfin cette chance !’ C’était vraiment un coup de fil sympa ! Il s’est immédiatement mis au travail pour écrire le scénario qui nous a permis de tourner le film. » Sur la base des récents travaux de Koepp, le premier Spider-Man en tête, les fans laissent échapper un soupir de soulagement, et commencent à espérer que le syndrome Star Wars ne s’appliquera pas à cette suite tardive d’Indiana Jones. Ils sont pourtant loin de se douter que le labeur de Koepp va consister essentiellement à jongler avec les pièces d’un puzzle géant, et à tenter de relier via une intrigue nouvelle des éléments narratifs et morceaux de bravoure déjà largement établis dans les scripts qui ont précédé. Un numéro de funambule en somme, dans lequel il n’est pas superflu de faire le ménage.



LES PERSONNAGES

La rédaction d’un Indiana Jones commence par une sélection de personnages, et la série a imposé depuis ses origines quelques figures immuables. Avant même le premier tour de manivelle, Indiana Jones IV doit ainsi trouver son Indiana Jones Girl, son sidekick, un méchant en chef qui assumera en fin de parcours les conséquences de ses obsessions destructrices, et un sbire qu’Indy affrontera dans un féroce duel mano a mano. Une riche galerie qui devra s’inscrire dans l’héritage de la trilogie originale, quitte à ressusciter quelques bouilles célèbres. Dès 1995, Jeb Stuart entend d’ailleurs répondre par avance aux souhaits des fans, et inclut dans une scène de mariage placée en début du second acte les trognes de Marion Ravenwood, Willie Scott, Demi-Lune, Sallah et Henry Jones. Tous ont droit à des lignes de dialogue : Willie et Marion s’étonnent qu’Indy ait enfin décidé de dire oui à une femme, Sallah leur rétorque qu’elles sont surtout étonnées qu’il ne s’agisse pas de l’une d’elles ; Henry Jones met Indy en garde quant au choix d’épouser quelqu’un qu’il connaît à peine, et ses inquiétudes se confirment lorsque la promise disparaît mystérieusement au seuil de l’Eglise. Cette femme, prénommée Elaine, est présentée dès l’ouverture comme l’épouse idéale, sans que le script n’explique réellement en quoi. Le personnage, proche de la scientifique du Tarantula de Jack Arnold (elle parle de surcroît une quinzaine de langues), se montre si peu convaincant que Frank Darabont décide de l’effacer purement et simplement lors de son arrivée sur le projet en 2003.



« C’est Frank qui m’a conseillé de faire revenir Marion Ravenwood pour faire plaisir aux fans, avoue Steven Spielberg. Il a beaucoup insisté là-dessus, et il l’a donc incluse dans sa version du scénario. » Marion, le premier amour d’Indy, reste le personnage préféré du public, loin devant la geignarde Willie Scott et la fadasse Elsa Schneider. Darabont, qui veut plus que jamais s’inscrire dans la continuité du travail de Lawrence Kasdan sur Les Aventuriers de l’Arche perdue, imagine donc des retrouvailles pimentées entre Indiana Jones et la fille de son mentor, le professeur Abner Ravenwood. Soutenue par des références ouvertes aux dialogues (« I always knew someday you’d come walking back through my door ») et aux gags cultes de Kasdan (le coup de poing dans les dents en guise de bonjour), la relation entre les deux personnages confère à City of the Gods une dynamique absente des scripts concurrents. Une dynamique qui manque en tout cas au script de David Koepp malgré la participation gracieuse de Larry Kasdan sur la première scène de Marion ; celle-ci, bien qu’intègre par rapport à sa prestation de 1981, se voit rapidement reléguée au second plan au profit de Mutt Williams, le fils caché qu’elle a eu avec Indiana Jones.



« C’est Jeff Nathanson qui a inventé le rôle de Mutt », précise Spielberg, qui somme David Koepp de bâtir son script sur la confrontation entre un héros vieillissant et son fiston rebelle. Encouragé dans cette voie par Lucas, qui rêve déjà d’une saga dérivée type Indiana Jones Jr., le réalisateur demande également à Koepp de recycler quelques caractères issus du script de Darabont, dont l’accumulation de nouveaux personnages (des tonnes de méchants, des sidekicks en pagaille et des guests au rôle improbable, comme cet Henry Jones forcé de chantonner « Fly me to the moon » lors du mariage final) finissait par nuire à la cohésion de l’ensemble. L’agent double, un Russe du nom de Yuri chez Darabont, réapparaît donc sous les traits de Mac, un agent de la CIA converti au communisme par la force de l’argent. Le professeur Oxley, finalement campé à l’écran par John Hurt, est lui aussi décalqué du pavé de Darabont, à la différence près qu’une scène le montrant voltiger de liane en liane dans la jungle amazonienne (hommage ouvert à Tarzan) est réattribuée au jeune Mutt dans la version de Koepp ; choix plus logique mais qui déchaînera la colère de tous les fans. Moins chanceux, les bad guys de City of the Gods (sans doute le gros point faible du script) disparaissent dans les limbes du Developpment Hell, Koepp parvenant à synthétiser une armée de vilains en deux têtes facilement identifiables, celles d’Irina Spalko, fausse médium au service de Staline, et de son lieutenant Dovchenko, une grosse brute qui servira de dîner à une colonie de fourmis géantes.


SCENES RECURRENTES

Comme expliqué plus haut, Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal consiste en un gigantesque puzzle, chacun des artistes impliqués ayant apporté au fil des années son lot d’idées nouvelles. Idées trimballées d’un script à l’autre avec plus ou moins de variations scéniques. Quelques grandes séquences étaient ainsi présentes dès 1995, notamment celle des fourmis (timide chez Stuart, sauvage chez Darabont, et faisant dans les deux cas référence à Them !), le village test (l’explosion nucléaire et le frigo seraient des trouvailles de Lucas) ou le mariage qui, bien que placé en second acte de Saucer Men from Mars, constituera l’épilogue de City of the Gods et du Royaume du Crâne de Cristal. Tandis que des morceaux de bravoure se voient recyclés dans les grandes largeurs (la poursuite en zone 51, très proche dans les scripts de Darabont et de Koepp ; le final dans le temple Inca, qui culmine chez Darabont en une démonstration de xénophobie inattendue, Indy renvoyant l’envahisseur ad patres en vidant son chargeur façon Dirty Harry ; les plans du champignon atomique et de la soucoupe volante, décrits en détail dans le pavé de Darabont), certaines séquences a priori anodines semblent obséder Lucas. Par exemple un dialogue situé dans un restaurant bien spécifique, l’Atomic Café, qui délivre à ses clients des plats aux noms équivoques (atomic pizza, atomic pasta, etc.). Bringuebalé depuis le lancement du projet, le lieu n’apparaît au final qu’indirectement dans le générique d’ouverture du Royaume du Crâne de Cristal, via une enseigne perdue en plein désert du Nevada. Ce qui n’empêchera pas Koepp de s’insinuer une demi-heure plus tard dans un bar typiquement fifties, à la demande express de son vénéré producteur.



Comblé par ce chapitre estampillé American Graffiti, que Koepp étire via une poursuite en moto particulièrement évocatrice, Lucas valide auprès de Spielberg les scènes d’anthologie imaginées par le scénariste pour Le Royaume du Crâne de Cristal, dont une sensationnelle (au moins sur le papier) poursuite en jeeps dans la jungle amazonienne. Il faut dire qu’en terme d’action, Indiana Jones IV ne cesse de diviser l’équipe depuis sa première version. Poussé dans un registre ouvertement science-fictionnel, Jeb Stuart consacre ainsi la seconde moitié de Saucer Men from Mars aux affrontements entre l’armée américaine et les petits hommes verts, avec notamment une bataille aérienne entre un avion russe et un vaisseau spatial. Loin d’être enthousiaste à l’idée d’attaquer Independence Day sur son propre terrain (même si le script de Stuart écrase celui de Devlin et Emmerich), Spielberg s’accorde avec Darabont sur une imagerie plus traditionnelle, préservant tout de même l’idée du ballet aérien. Le morceau de bravoure central de City of the Gods sera donc un dogfight dans la tradition, le biplan piloté par Indy et Marion se voyant assiégé par une horde d’avions russes. Une séquence efficace, drôle et scénarisée dans un souci maniaque du détail, qui se perd malheureusement dans quelques pirouettes invraisemblables, comme lorsque Indy se laisse porter par le vent d’un avion à un autre avec la dextérité d’Anakin Skywalker dans l’ouverture de L’Attaque des Clones. Une pure citation du cinéma de George Lucas donc, à l’instar de l’apparition d’animaux géants quelques minutes plus tard, dont un serpent titanesque qui engloutira Indy d’une bouchée. A ce niveau, on préférera largement la séquence des sables mouvants concoctée par Koepp.

LE McGUFFIN

Reste enfin l’un des aspects primordiaux du projet : le McGuffin, à savoir la relique tant convoitée par l’ensemble du casting, dont découleront les principaux enjeux dramatiques du métrage. Carrément flou dans le scénario de Jeb Stuart (on nous parle d’un cylindre issu d’un vaisseau alien, qu’Indy doit remettre à sa place avant qu’une catastrophe se produise), l’objet de toutes les attentions trouve corps chez Darabont, grâce aux suggestions de George Lucas. Le crâne de cristal, sur lequel était déjà basé un épisode des Aventures du Jeune Indiana Jones, devient le centre du récit, et c’est son utilisation scénaristique qui sépare le plus les écrits de Frank Darabont et David Koepp. L’un des défauts le plus souvent adressés au script de ce dernier, à savoir la passivité d’Indy au cours de l’aventure, explose littéralement chez Darabont, l’archéologue ayant constamment six wagons de retard par rapport aux personnages secondaires. Indy est ainsi amené à trouver le crâne dans un coffre de gare, crâne dont il doit rencontrer le propriétaire dans un jazz bar péruvien. Ce propriétaire est en fait Marion, qui prépare une expédition vers un endroit mystérieux où a disparu Oxley, un ami proche d’Henry Jones ; Indy s’incruste littéralement en faisant du chantage. L’aventure a beau être personnelle, elle n’implique aucune recherche active de la part de Jones. On en vient même à comprendre les motivations qui ont poussé Koepp à écrire quelques séquences particulièrement laborieuses, notamment celle du cimetière, où Indy est amené à déduire l’emplacement du crâne de cristal. Seul grand avantage en définitive du scénario de Darabont : sa mise en exergue de l’idylle, Marion se révélant progressivement être le trésor que recherche Indy depuis toujours, en opposition à la connaissance dont le scénario de Koepp vante courageusement – mais un peu hermétiquement – les mérites lors de l’acte final. Romantisme contre pragmatisme, fougue contre sagesse… Il ne faut pas chercher très loin pour comprendre les volées de bois vert que se mange le scénario définitif d’Indiana Jones IV depuis sa sortie en salles.


Alexandre Poncet
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pak
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MessagePosté le: Lun 21 Juil 2008 20:54    Sujet du message: Répondre en citant

How... Super complet.
Merci !
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Pat 17
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MessagePosté le: Lun 28 Juil 2008 14:06    Sujet du message: Répondre en citant

Vu pendant mes vacances. Je m'étais promis de ne pas aller le voir, craignant le pire pour cet opus tardif qui sentait le réchauffé commercial à plein nez. Et puis, je me suis laissé entraîner par mes enfants. Wink

J'ai été plutôt favorablement surpris au final. Lucas a eu l'intelligence de laisser passer le temps pour ses acteurs, sans essayer de nous pondre un Indy aussi fringuant qu'il pouvait l'être à la fin du 3 : le temps a passé, c'est clair. Wink

L'histoire est intéressante, bien ficelée, même si elle manque d'originalité ; peut-être est-ce la conséquence de cette sortie tardive, mais les références aux précédents épisodes sont trop marquées pour passer inaperçues : l'Amérique du Sud avait déjà été évoquée en intro d'un précédent épisode (le 1 ?), la relation père-fils est celle inversée de l'opus 3, les Soviétiques entrent droit dans les bottes des Nazis : il suffit de changer la couleur de l'uniforme et de changer le logo !... Laughing Wink

Désolé si c'est une redite de ce que vous avez pu déjà dire sur le sujet, j'ai la flemme de relire ce post... volumineux ! Wink
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hectopussy
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MessagePosté le: Jeu 07 Aoû 2008 23:12    Sujet du message: Répondre en citant

http://www.people.lycos.fr/infos/divers/pas-damputation-pour-shia-labeouf-mais-exclu-du-projet-indiana-jones-5-13140

Ainsi, la blessure de M.Lebeouf pourrait soit disant être être intégré aux Transformers2, autant M.Lucas n'en veut pas pour son prochain Indy. Moi, je m'en fous : le plus surprenant dans cette histoire ce serait donc bien qu'ils vont tenter de nous faire avaler un 5ème opus malgré les résultats du 4ème qui reste selon moi une tentative nostalgique mais certainement pas un renouvellement du genre (comme l'avait été le premier à son époque...)
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Yakk!! Dé:kaaltchar ...
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