[CR] Vos Séances Ciné 2006

[C3-Nico]

Hier: Munich: le dernier Spielberg m'a fasciné, c'est un chef d'oeuvre encore une fois, et dans ses films "sérieux" je dirais même le meilleur
Hallucinant car ce n'est pas un film facile .... bref j'y retourne si je peux !!!!


1 Munich
2 Brockeback mountain=un ticket pour l'espace
3 Narnia
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nico, bras droit de la cdg et fan du seigneur des anneaux

[WICKETTE]

Mardi soir j'étais invitée à la première des "Bronzès pour la vie" ...
C'est dommage ils auraient pu être drôle !!
C'est un vaudeville pas marrant ... inesthétique, surjoué (Clavier qui nous fait du Funes bas de gamme !!) et mal joué (là, je pense à Thierry Lhermite qui joue toujours aussi faux !), une B.O. épouvantable ...
Bref pour généraliser mon impression je dirais que c'est très très bauf ...
Juniot et Balasko sortent à mon avis du lot ... Le talent peut-être !!!
Les acteurs se sont sans doute bien amusés à faire ce film ... toutefois je l'espère pour eux ...
Cependant, il y avait des gens dans la salle qui riaient (???) Heureux sont les petits Q.I. !!! Non c'est sûrement moi qui ne suis pas normal !!

Bon je vais aller voir Munich et puis 1 Ticket pour l'espace ...
Bonjour à vous

[TWIN]

Tiens, tu freines un peu mon enthousiasme... Je pensais que ce serait réussi !
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ECRAN ► Plasma Panasonic Viera TX-P50VT20 | BD/DVD/CD/HDCD/SACD/DVD-A ► Oppo BDP-93 |
CD/HDCD/SACD ► Yamaha CD-S2000 | AMPLI HI-FI STEREO ► Yamaha A-S2000 |
ENCEINTES STEREO ► Triangle Genèse Quartet |

[broots]

[TWIN]

Munich

MUNICH est le meilleur film de Steven Spielberg ? et ce n?est pas peu dire vu sa filmographie. Peu importe même que l?on différencie ses films ciblés entertainment pur ou bien ses ?uvres dites « sérieuses ». MUNICH est un véritable chef-d??uvre, l?un de ces films qui n?arrivent que trop rarement ? mais qui en font toute la pertinence ? dans le paysage cinématographique. Un monument d?art et d?engagement qui prend aux tripes avec une force et une conscience inouïes. Le genre de métrages gratifiés d?une aura aussi fragile que terrifiante par le sujet qu?ils abordent, à voir absolument dans sa vie. Le type d?expression esthétique et de discours moral qui justifient d?aller au cinéma. Vous l?avez deviné ? L?un des plus grands films de tous les temps.

Pourtant? Je suis là devant mon écran et je ne sais pas quoi écrire. Comment pourrais-je écrire une critique, élogieuse ou diabolique, de MUNICH ? De toute façon, MUNICH n?a aucun défaut. Je me fiche de ce que les détracteurs pourront dire, cet objet qu?il serait trop futile de qualifier de « dernier Spielberg » touche les cimes de la perfection qui rendent abstraites toute idée de zone noire. Le réalisateur le plus connu du monde choisit de couvrir son sujet de façon à ce que l?on ne reconnaisse même plus sa patte. Spielberg fait foi du classicisme eastwoodien pour nous faire oublier sa totale présence derrière la caméra : c?est simple, quand les lumières se rallument, c?est avec une surprise étrange que l?on se rappelle à la lecture du générique que c?est bien tonton Steven qui a signé le chef-d??uvre. LA LISTE DE SCHINDLER semblait être son film le plus personnel ? il l?a assez répété ? celui qu?il « voulait » se devoir de faire, pour ses origines, pour sa propre quête initiatique. Il devient difficile d?y repenser après avoir MUNICH, tant ce dernier implose par l?implication de son auteur qui, même s?il s?efface complètement de l??uvre, n?en apparaît pas moins comme l?artisan de toute la puissance énonciative du film. MUNICH dégage une telle lumière, une telle grâce de l?image touchée par la raison qu?elle pourrait éclipser celle de la pourtant déjà très vive LISTE DE SCHINDLER.

A l?esthétique noir et blanc qui a tant fait couler d?encre du film cité, MUNICH oppose des champs ternes composés à l?extrême. Le moindre cadre transpire la qualité plastique, aussi bien dans le choix des couleurs que la gestion des lumières utilisées pour la prise (le contexte est d?ailleurs reconstruit avec une acuité incroyable). La réalité crue qui finit par habiter l??uvre y côtoie pourtant des moments éthérés dont la conjonction crée une sorte d?unité hétérogène propulsant l??uvre vers les horizons d?une cruelle et folle contemplation.
Le script, linéaire et bourré de parenthèses désenchantées, contribue à cette sensation d?un cinéma supérieur, non perçu dans un quelconque processus insidieux d?orgueil et de prétention, mais au sein d?intentions nobles. Les dialogues, extrêmement bien écrits, sont sublimés par un casting qui ne compte pas une seule fausse note. Il n?y a qu?à voir ces acteurs français présents dans MUNICH (et ils sont nombreux : Mathieu Kassovitz, Mathieu Amalric, Michael Lansdale, Yvan Attal, Valeria Bruni-Tedeschi?), infiniment meilleurs dans cette production américaine que dans n?importe quel de nos films nationaux. Eric Bana est? habité. « On croit qu?il ne fait rien mais il fait tout passer », c?est ce que Richard Burton avait déclaré en 1969 à propos de Clint Eastwood, et cela s?applique absolument à Eric Bana. Un gros bémol à la VF : imaginez des voix de doublage connues qui imitent l?accent israélien avec un sens de la subtilité tiré de Michel Leeb, et vous verrez l?étendue du désastre.

MUNICH est un film dur, très dur. Je le déconseille franchement à ceux qui pourraient être impressionnés, non pas par les gésiers de sang et le gore des Zèderies abyssales qui fleurissent en bas des étalages, mais par la violence, crue, crédible, vraisemblable. Les corps sont meurtris, tombent, expirent leurs derniers instants alors qu?ils se confrontent calmement à leur propre fin et qu?ils inondent le champ de leurs dernières danses, ridicules. J?avoue que l?extrême violence telle que présentée dans MUNICH m?a profondément touchée, notamment le meurtre de la jeune hollandaise sur son bateau (comprendront ceux qui auront vu), horreur insupportable de peine physique et morale qui restera définitivement gravée dans mon esprit. Comme quoi on peut encore être choqué après des années de cinéma.

MUNICH est également un film dur pour l?énorme polémique qu?il soulève. Spielberg ne s?était jamais autant engagé? à envoyer se faire foutre le monde entier, palestiniens et israéliens dans le même panier ! Le film n?a pas de morale, il ne se termine pas sur une note réconfortante, il ne se termine d?ailleurs pas du tout. Après un dernier échange hallucinant d?auto-destruction ? et après s?être construit sur des dizaines de scénettes montrant la folie hilare de la « mission » opérée par ce groupe ? Spielberg ne peut constater que la malheureuse évidence : la surdité des nations. Perdu dans cette situation apocalyptique, le personnage d?Eric Bana n?est plus ni homme, ni israélien, ni palestinien, ni rien. Il ne peut que rester hanté par ces rêveries sublimées ? songes de rage, de peine et de violence ? qu?il lui est forcément impossible d?avoir connu et font revivre l?attentat contre les athlètes palestiniens, en début, milieu et conclusion de film, perdues au fond de ces yeux improbables. Le désir de paix qui habite Spielberg est pourtant constamment perceptible dans ce film, dont il fait don à tous, à ses enfants, aux générations futures, à l?indispensabilité porteuse des pires infamies, dans ce montage terrible où les photos des athlètes assassinés et des responsables présumés de l?attentat se rejoignent, dans cette scène finale où le personnage d?Eric Bana fait l?amour à sa femme, aveuglé par ces songes d?attentat qu?il n?a pas vu, dans ce montage d?amour absolu et de haine désespérée, festival sensitif et explosion totale de l?esprit qui feront couler toutes les larmes du monde.

Vivez-le.



Classement 2006

1. Munich
2. Lord of war
3. Jarhead
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ECRAN ► Plasma Panasonic Viera TX-P50VT20 | BD/DVD/CD/HDCD/SACD/DVD-A ► Oppo BDP-93 |
CD/HDCD/SACD ► Yamaha CD-S2000 | AMPLI HI-FI STEREO ► Yamaha A-S2000 |
ENCEINTES STEREO ► Triangle Genèse Quartet |

[Sypnos]

Merci Twin

[TWIN]

[Hélène]

Vus ce soir:

* La véritable histoire du petit chaperon rouge: Excellent!!!!

* Le secret de Brokeback Mountain: très beau film. Seul bémol: un peu trop long.

Mon classement des films de 2006:

1. La véritable histoire du petit chaperon rouge
2. Le secret de Brokeback Mountain
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Californication... série jouissive et ultra drôle ! ^^

[Dark Vador]

Classement des films vus en 2006:

1 La Véritable Histoire du Petit Chaperon Rouge / Brokeback Mountain

J'ai trouvé très originale et très marrante cette nouvelle version du Petit Chaperon Rouge.
Concernant Brokeback Mountain, le début est un peu long mais les acteurs sont formidables et les paysages magnifiques.
Conclusion, une bonne soirée ciné.
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[Rano]

le cinéma d'une petite ville près de chez moi propose une semaine manga....

au programme:
-pom poko
-kiki la petite sorcière
-oseam
-metropolis
-cow boy be bop

avec conférence et tout
c'est une bonne initiative...
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[Vance]

Quel bol ! Chez nous, ils n'en font plus des soirées thématiques come celles-là !
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Marge: This is the worst thing you've ever done.
Homer: You say that so often that it lost its meaning.

[TWIN]

[jack skellington]

allez! cette année j'essaye de faire un classement des films que j'ai vu
pour l'instant c'est facile
lord of war: j'ai beaucoup aimé le sujet et la facon dont il est traité(cage dit au début "voici mon histoire... mais je ne vais pas chercher a me justifier), pas de pseudo lecon de morale mais juste un constat (et rien que pour ca, la sequence finale est ahurissante), un nicolas cage en grande forme, du tout bon

1 lord of war

[Cecilia]

BROKEBACK MOUNTAIN : C-3 Nico résume très bien ce dont on pense du film, tout simplement superbe.

[Shaka]

Ce soir: un ticket pour l'espace

Du grand n'importe quoi et j'adore ça! Mention spéciale à André Dussolier et Kad. A noter une scène d'anthologie ou PEF des Robins et André Dussolier essaient de duper Guillaume Canet. C'est con, c'est culte! Achat du DVD obligatoire pour moi
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[Hélène]

Personne n'est allé ou n'ira voir le petit chaperon rouge?
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Californication... série jouissive et ultra drôle ! ^^

[TWIN]

[Hélène]

[Vance]

Lord of war : film intéressant bien que pas captivant, où on assiste à la grandeur et la décadence d'un marchand d'armes (avec force passages obligés, fulgurances, hésitations, doutes existentiels et petits triomphes) au travers du tableau délicieusement cynique d'un monde chaotique, dépeint par petites touches quasi-documentaires ou par le biais de répliques percutantes.

La mise en scène est sobre : pas de mouvement de caméra déroutant hormis le générique initial, mais des cadrages et des contrechamps bien pensés. La bande son est du style "Forrest Gump" : compilation étonnante de morceaux, dont on retient ceux qui sont utilisés en contrepoint et la sublime version de Grace Jones de la Vie en Rose. Là aussi, déni du spectaculaire. Malgré les voyages incessants du héros, qu'on voit se promener entre l'Afrique et l'Europe de l'Est, avec quelques passages aux USA, les paysages ne sont pas expressément mis en valeur, sauf la plage de Saint-Barth pour les besoins de la scène de romance.

L'interprétation me laisse un goût amer : les seconds rôles apparaissent souvent étouffés par leur personnage, de Ian Holm trop rare à Jared Leto qui devrait changer de registre pour améliorer son teint. Même Ethan Hawke semble éteint, malgré le rôle du seul mec intègre de toute la planète. Eamonn Walker, qui interprète André Baptiste, despote africain redoutable, tire davantage son épingle du jeu. Quant à Cage, il est desservi, mais cela touche l'ensemble de la distribution, par un doublage léthargique et l'impression de transparence de son personnage, qui manque cruellement de substance au point qu'on ne sent en lui qu'un prétexte. L'utilisation régulière de la voix off accentue encore cette sensation déroutante.

Je ne saurais dire si je suis profondément déçu. Pas enthousiaste, c'est sûr. L'histoire de Yuri Orlov n'apporte rien de nouveau, on sait très vite ce qui risque d'arriver à sa très belle femme et à son frère. Seul suspense relatif : comment finira-t-il ? A côté, la présentation des conflits nationalistes ou ethniques d'un point de vue différent présente de nombreux intérêts, même si, au final, on n'y apprend pas grand chose, un peu comme dans Farenheit 9/11. Pire : le message final, s'il est destiné à faire réagir (et c'est salutaire), a tout de même du mal à passer.

Content de l'avoir vu.
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Marge: This is the worst thing you've ever done.
Homer: You say that so often that it lost its meaning.

[TWIN]

Et bien, je ne pensais pas que tu serais encore plus mitigé - même déçu ! - que moi...
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